Recrutement dans les collectivités  : Paul Bérenger dénonce un détournement de pouvoir et annonce une remise en ordre

• Les 1,463 personnes précédemment recrutées de manière irrégulière auront le droit de postuler à nouveau
• Des offres d’emploi pour 2,245 postes de travailleurs manuels et d’éboueurs lancé par la LGSE
Le Deputy Prime Minister Paul Bérenger a pris la parole, mercredi, pour annoncer le lancement d’un vaste exercice de recrutement dans les collectivités locales, tout en dénonçant les manœuvres illégales de l’ex-gouvernement en amont des élections générales du 10 novembre 2024.
Accompagné des ministres Rajesh Bhagwan, Deven Nagalingum, Ranjiv Woochit et Mahen Goondea, le DPM a confirmé que la Local Government Service Commission (LGSC) a officiellement publié, depuis mardi, des offres d’emploi pour 2,245 postes de travailleurs manuels et d’éboueurs. Cette opération vise à pourvoir 782 postes vacants et à corriger les 1,463 recrutements politiques jugés illégaux à la veille du scrutin de 2024.
Un rapport ministériel pour rétablir la légalité
Paul Bérenger a expliqué qu’un sous-comité ministériel composé de quatre membres du gouvernement avait été mis en place pour faire toute la lumière sur ces nominations controversées. Le rapport remis récemment au Premier ministre a permis de confirmer que la LGSC avait été détournée de sa mission. « À la veille des élections, le gouvernement MSM a violé la loi en confiant tous les pouvoirs de recrutement au président de la LGSC, contournant les règles de quorum. Il s’agit d’un véritable hijacking institutionnel », a-t-il affirmé.
Le DPM a souligné que la LGSC est seule compétente en matière de recrutement au sein des collectivités locales, comme le prévoit la section 4 de la LGSC Act. Toute nomination en dehors de ce cadre est non seulement illégale, mais également injuste vis-à-vis des candidats qualifiés qui n’ont pas eu leur chance.
Un nouveau processus fondé sur le mérite
Le gouvernement a, donc, décidé de lancer un nouvel exercice de recrutement conforme à la loi, avec un appel à candidatures ouvert pendant 14 jours. Les entretiens individuels se dérouleront dans les deux à trois prochains mois, et les nominations seront faites sur la base du mérite, sous la supervision de la LGSC.
Paul Bérenger a précisé que les 1,463 personnes précédemment recrutées de manière irrégulière auront le droit de postuler à nouveau. « Ce que nous faisons, c’est corriger une injustice. Ceux qui le méritent vraiment auront leur chance, dans la transparence », a-t-il insisté.
Assurer la continuité du service public
En attendant la finalisation de cet exercice, le DPM a assuré que le gouvernement apportera son soutien logistique aux municipalités et aux conseils de district, afin de garantir la continuité des services essentiels, notamment l’entretien des espaces publics et la collecte des déchets.
Par cette intervention directe, Paul Bérenger entend restaurer l’intégrité du service public local et envoyer un signal fort contre toute tentative d’instrumentalisation politique des institutions à la veille d’un scrutin. À moins de six mois des prochaines élections, cette sortie du DPM apparaît comme une volonté affirmée de remettre les collectivités locales au service de l’intérêt général.

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