Réhabilitation des tombes endommagées : « Pour que les morts retrouvent leur quiétude »

 

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Le gouvernement financera la réhabilitation des tombes endommagées au cimetière Saint-Jean, à Quatre-Bornes, à la suite des inondations de novembre 2023 et de janvier 2024. Le projet comprend également le renforcement des trois murs du cimetière, longeant l’Avenue Broad notamment. C’est ce qu’avait annoncé Ajay Gunness, ministre des Infrastructures nationales, mardi, au Parlement.

512 tombes ont été touchées, dont 71 de manière conséquente. Les travaux seront réalisés par la paroisse de Saint-Jean et devraient s’étaler sur une période de six à huit mois. « Nous ne pouvons rester de marbre devant ce triste constat perturbant la quiétude des morts qui reposent au cimetière. Les travaux démarreront le plus vite possible », déclarent Ajay Gunness et Stéphanie Anquetil.
Le 8 novembre 2023, l’effondrement du mur du cimetière de Saint-Jean, à la suite d’un nouvel épisode de fortes averses, donnera l’alerte à la catastrophe. Le 15 janvier 2024, le déversement des trombes d’eau dévastatrices du cyclone Belal provoque des dommages irréversibles à des centaines de tombes, dans le sillage de l’effondrement d’un autre pan du mur d’enceinte du cimetière.
Depuis, un système de drains moderne le long de Old Moka Road jusqu’à l’espace vert longeant l’immeuble de la MCB et la Rivière-Sèche, a été aménagé, et un pan du mur d’enceinte du cimetière reconstruit. Mais les riverains et proches des défunts enterrés à Saint-Jean n’ont pas encore totalement pansé les plaies infligées par ce traumatisme, d’aucuns ressassant les images des tombes affaissées ou ensevelies sous la boue et les restes de crânes retrouvés ici et là.
Du jamais-vu avant l’aménagement des infrastructures en béton du réseau Metro Express dans cette artère principale de la ville des fleurs. C’est du moins ce qu’a affirmé Ajay Gunness : « Ces inondations monstres sont probablement liées à l’aménagement de la plateforme ferroviaire dans cette zone. En consultation avec mes collègues, on se pose toujours la question de savoir pourquoi l’ancien gouvernement a pris autant de temps pour construire le nouveau pan du mur, l’ancien ayant été balayé par les eaux. Selon un rapport, les travaux ont duré un an alors que c’était considéré comme un cas d’urgence. Pire, la paroisse de Saint-Jean avait relancé, à plusieurs reprises, l’ex-ministre de l’Environnement pour que les travaux de réhabilitation des tombes se fassent dans les plus brefs délais. Demande tombée dans l’oreille d’un sourd. Le présent gouvernement rectifiera le tir », avance-t-il.
Stéphanie Anquetil, n’a pas mâché ses mots à l’encontre de l’ancien régime : « Le projet de réhabilitation des tombes dormait dans le tiroir de projets fantômes de l’ex-gouvernement. Le respect des défunts n’avait pas de valeur à leurs yeux. Ex-minis ek ex-PPS ti ena diverzans lor sa dosie-la. C’est honteux. Au moins 300 familles sont concernées par l’endommagement des tombes de leurs proches. Beaucoup n’ont pas les moyens financiers de procéder à leur réhabilitation. Nou pou fer li pou zot », s’insurge-t-elle.
Le curé de la paroisse de Saint-Jean, Eddy Coosnapen, présent à ce point de presse, a remercié le gouvernement pour l’aide qu’elle consent pour ce projet, en soulignant qu’ « à l’aube des fêtes de la Toussaint et des morts, cette démarche sonne comme une délivrance pour les proches de ceux qui reposent en ces lieux. »

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HT

Nouveau système de drains à La Louise :
VIAS Consulting Engineers Ltd mandatée

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À chaque inondation ou Flash Flood, c’est toujours la même rengaine à La-Louise, voire plus loin à Candos. Des passants et autres usagers de la route avec de l’eau jusqu’aux cuisses tentant tant bien que mal de se frayer un chemin jusqu’à leurs commerces, où les coulées de boue font rage bien souvent. Ils sont excédés et inquiets. Les habitants et les commerçants, à bout de nerfs, déplorent une situation qui n’évolue pas à cause de l’inefficacité des canalisations. Ajay Gunness a annoncé que la firme VIAS Consulting Engineers Ltd a été mandatée pour concevoir le projet d’un nouveau système de drains, qui sera exécuté en plusieurs phases.
D’autres facteurs expliquent le marasme qui prévaut à La-Louise : une imperméabilisation importante des sols, un mauvais drainage des eaux pluviales, un territoire mal préparé et une population insuffisamment informée et formée. Les drains sont souvent bouchés ou insuffisamment dimensionnés, quand ils ne sont pas tout simplement absents. Les pluies sont importantes, mais c’est avant tout l’urbanisation et l’action de l’homme qui sont responsables de la situation.

 

 

 

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