Lors de la célébration du 52e anniversaire de la Federation of Parastatal Bodies and Other Unions (FPBOU) et du 50e anniversaire de l’Union des Travailleurs du ministère de la Santé (UTS), hier, le ministre du Travail, Reza Uteem, a exprimé sa préoccupation face aux difficultés rencontrées par les syndicalistes pour obtenir leur Time-Off afin d’assister à des séminaires.
« Il est vraiment chagrinant que, de nos jours, certains employeurs continuent de rendre la vie difficile aux syndicalistes », a-t-il déclaré. Il a indiqué que l’absence de syndicalistes raisonnables pourrait entraîner des grèves, compromettant le fonctionnement des entreprises. « La contribution des syndicalistes est essentielle à l’harmonie et au bon déroulement des activités. Quand un travailleur ne se sent pas à l’aise, cela se répercute sur l’entreprise et, par conséquent, sur l’économie nationale », a-t-il ajouté.
Pour remédier à cette situation, le ministre Uteem envisage de discuter avec ses officiers en vue d’élaborer des directives ou des amendements à la loi, afin de limiter les abus liés aux exigences du travail empêchant l’octroi du Time-Off. Répondant à la demande de la présidente de l’UTS, Rajeshree Thylamay, pour la création d’une Trade Union House, il a indiqué qu’il soumettra la question au ministre des Terres et du Logement, Shakeel Mohamed. Il propose également un fonds spécial, alimenté par une contribution obligatoire des entreprises et des travailleurs, pour financer des projets au bénéfice des employés via le Trade Union Trust Fund. La création d’une Parastatal Bodies Commission, destinée à encadrer le recrutement et la gestion des employés des organismes parapublics, a également été abordée.
Au sujet de l’exode des jeunes talents, le ministre a préféré nuancer. « Il est faux de dire que tous les jeunes quittent le pays. Mais si les entreprises veulent les retenir, elles doivent revoir les salaires et les conditions de travail », préconise-t-il.
De son côté, la présidente de l’UTS avance que son syndicat défend les droits et la dignité des employés depuis cinquante ans. Elle a mis l’accent sur l’importance de la conciliation et de la médiation pour maintenir la paix sociale au travail.
Elle a également évoqué l’impact de l’intelligence artificielle. « L’IA peut améliorer la sécurité, la gestion des données et la prise de décisions. Mais nous devons veiller qu’elle serve le travailleur et non qu’elle le remplace », préconise-t-elle. La syndicaliste a dénoncé le refus du département de l’Audit d’accorder du Time-Off à certains membres pour assister à ce séminaire, en raison de la préparation du prochain rapport, dont la publication est prévue pour février 2026.
Le président de la FPBOU a salué la disponibilité et l’écoute du ministre Uteem, contrastant avec son prédécesseur. « Il vient d’un parti issu de la classe laborieuse. Le Deputy Prime Minister a lui-même dirigé la General Workers Federation et mené de nombreux combats pour l’amélioration des conditions de travail », a-t-il souligné.
Il a lancé un appel à la jeune génération pour assurer la relève syndicale, tout en saluant le leadership de Rajeshree Thylamay, qui dirige aujourd’hui la plus grande confédération syndicale du pays.
Droits et privilèges : Reza Uteem déplore les obstacles imposés aux syndicalistes
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