110 ANS DU PORT-LOUIS TENNIS CLUB : Les dirigeants confrontés à trois grands défis

Célébrant le 110e anniversaire de sa création cette année, le Port-Louis Tennis Club doit faire face à trois défis majeurs, selon ses dirigeants : la réparation de son toit, la réfection de son court de tennis et le recrutement de nouveaux membres. « La petite maison au toit rouge », comme l’appelle si affectueusement l’ancien président, Jacques Pereira, et qui trône au milieu du Champ-de-Mars, a été fondée en 1903 par le Dr Virgil Rohan.
« Qui n’a jamais été intrigué par le petit pavillon au toit rouge qui se dresse fièrement au milieu du Champ-de-Mars ? » lance Jacques Pereira, dans le magazine souvenir marquant les 110 ans de la fondation de ce club social, culturel et sportif. « Alors que nous fêtons ce 110e anniversaire, nous nous voyons confrontés à trois défis majeurs. D’abord le toit de notre pavillon est dans un état de décrépitude avancée et menace de s’effondrer à tout moment. Puis, le court de tennis demande à être refait et enfin le nombre sans cesse décroissant de nos membres », s’alarme l’actuel président du Port-Louis Tennis Club, Jean Bruneau.
Concernant le toit rouge du club, le président affirme que le comité de direction n’a d’autres choix que de le remplacer le plus vite possible. « Nous avons considéré toutes les options sur le plan technique, esthétique et financier, mais elles impliquent un investissement s’élevant à quelques centaines de milliers de roupies. Et malgré une gestion rigoureuse de la trésorerie du club, nous éprouvons des difficultés à faire face à de telles dépenses », explique le président. « C’est pour cela que nous faisons appel à nos membres actuels, aux anciens, aux amis pour nous venir en aide à travers des dons, des conseils ou des sponsorships », ajoute-t-il.
Les travaux sont prévus durant la période décembre 2013-janvier 2014, hors de la saison hippique.
Concernant l’état actuel du court de tennis, Jean Bruneau affirme que sa réfection requiert également un lourd investissement. « Ce tennis court a été à la base même de la création du PLTC, là se sont déroulées des rencontres âprement disputées pendant plus d’un siècle et se sont révélés des champions… La réfection du court est une condition sine qua non pour la survie du club, de sa raison d’être et de sa pérennité », explique-t-il.
Le troisième défi est encore plus grand, selon le président, menaçant même la survie du club. « Nous nous alarmons de la diminution du nombre de nos membres d’année en année. Cela est d’autant plus inquiétant que cette année nous avons atteint un seuil critique. En outre, la moyenne d’âge de nos membres actuels est très élevée. D’où la nécessité de recrutement judicieux ciblant une population jeune », indique encore Jean Bruneau. « Nous faisons ainsi un appel à chaque membre du club pour recruter des membres, jeunes de préférence, avant qu’il ne soit trop tard ».
Et le président du PLTC d’exprimer toutefois sa confiance de pouvoir relever ces trois défis. « L’histoire a prouvé que nos membres possèdent le tempérament, les qualités et la solidarité nécessaires pour trouver des solutions », confie-t-il.
Jacques Pereira, dans la magazine souvenir, prend la peine de jeter une lumière sur « l’ouverture » du club. « Pendant longtemps, la rumeur voulait que le club était un cercle fermé, strictement réservés aux nantis, aux riches bourgeois et à l’élite ou encore aux francs-maçons. Aujourd’hui, 110 ans après la fondation du club, ce pavillon reste un lieu ouvert à toutes les composantes de la société mauricienne où on vient prendre un verre avec ses amis, où, de temps en temps, on vient pour une partie de bingo dans la joie et la bonne humeur », écrit-il.
Jacques Pereira rend également hommage à ceux qui durant 110 ans ont su « garder vivante la flamme allumée par le Dr Rohan ».
Citant dans le magazine souvenir l’hebdomadaire Week-End, Nicole Rohan, actuelle secrétaire du club, raconte le début de la « petite maison au toit rouge » : « En 1847 ou 1848, un petit pavillon décagone, ouvert à tous les vents et dont le public, selon Félix de Froberville, ne comprit jamais parfaitement ni le but ni l’utilité, fut élevé au Champ-de-Mars.
La construction de ce pavillon fut financée grâce aux fonds restants d’un fancy-fair organisé pour une levée de fonds pour l’érection du Tombeau Malartic, et d’un reste de souscriptions aux divers bals patronnée par Lady Gomm…
A partir de 1903, ce décagone si inutile à l’époque devint le siège du Port-Louis Tennis Club, sous l’impulsion du docteur Virgil Rohan, qui en fit officiellement le troisième club privé au monde à pratiquer le tennis comme sport de détente et de compétition », écrit-elle.
Ainsi le PLTC est un petit kiosque décagone en bois où l’on gardait les équipements des courts de tennis. Au fil des ans, ce petit kiosque a laissé la place à la « petite maison au toit rouge, (…) lieu par excellence où l’on fête des rencontres sociales, anniversaires, réceptions, bals, fiançailles, mariages », écrit Jean Bruneau dans le magazine souvenir. « Chaque journée de courses hippiques, de nombreux membres se réunissent dans le salon pour échanger des “tuyaux” », ajoute-t-il.
En un peu plus d’un siècle, le PLTC aura vu défiler dans son salon le Duc et de la Duchesse d’York, divers Premiers ministres et présidents de la Républiques en passant pas des sportifs émérites et d’éminents Mauriciens, tels que le Dr Edgard Laurent, Raoul Rivet, Alexandre Bhujoharry, Freddy Appasamy, entre autres.
Confrontés aux trois défis du toit à réparer, du court de tennis à refaire et du recrutement à effectuer en urgence, Jean Bruneau ne peut s’empêcher de lancer ce cri du coeur : « Aidez-nous à sauver ce patrimoine qui est aussi celui de l’île Maurice toute entière ! »
Pour venir en aide au PLTC, faites parvenir vos dons en chèque ou en argent au trésorier José Bouquet ou par virement bancaire sur le compte MCB S.W. N 000010064281.

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