Basket-ball – Super league (play-offs) : Roche-Bois Warriors : un beau champion

Les Roche-Bois Warriors sont entrés dans l’histoire en remportant, hier au gymnase de Phœnix, leur tout premier titre de champion de Maurice de basket-ball, à la lumière d’une confortable victoire sur les Mahebourg Flippers (85-61). Ils succèdent ainsi aux Mahébourgeois, transparents pendant une bonne partie de la rencontre.

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Certes, il a fallu avoir recours à une cinquième manche, alors que les Warriors avaient déjà pris une option en menant après deux rencontres. Mais les Flippers n’ont pas abdiqué, revenant à 2-1 avant la coupure due à la pandémie, et 2-2 à la reprise. Mais hier, la cinquième rencontre aura été la bonne pour les Roche-Boisiens.

Jérôme Tonta, coach des Warriors, n’en revient pas. « Cette victoire là, elle n’est pas uniquement à nous. Elle est pour tout Roche-Bois ! », dit-il. Dans un contexte de crise sanitaire, on s’attendait malgré tout à la présence des irréductibles supporters roche-boisiens. Ceux-là n’ont pas déçu, apportant un soutien vocal de tous les instants à leurs camarades. Et lorsque, au buzzer, le tableau démontrait qui était le nouveau champion, c’est en toute logique qu’ils ont exulté avec leur équipe.

Pour leur tout premier trophée, les Warriors ont réussi à tenir à distance un champion sortant qui n’a fait acte de présence qu’aux deux premiers quarts. En effet, si ce sont les Roche-Boisiens qui lancent les hostilités, menant 10-2 après deux minutes de jeu, Pascal Prayag, le coach mahébourgeois, apporte quelques changements tactiques à son cinq majeur. Suffisant pour permettre aux Flippers de revenir dans la partie et même à égalité (17-17).

Mais de son côté, Jérôme Tonta faisait sortir quatre éléments de son cinq initial, histoire de faire souffler ses protégés et boucler la première tranche sur un score de parité (19-19). Grand bien lui en a pris. Car les Flippers ont alors opposé une farouche résistance, ne laissant que peu de marge de manœuvre à leur adversaire. « On a essayé, mais on n’est pas vraiment entrés dans le match », se désole Pascal Prayag.

Joey Gérie a été la bête noire de la défense mahébourgeoise

À la mi-temps, l’impression que les deux équipes livrent leur meilleure prestation plane (41-41). Mais il y a eu ensuite ce troisième quart fatidique à bien des égards. Les Flippers, qui avaient pourtant montré de belles dispositions, prennent l’eau de toutes parts. Les Warriors, eux, à l’opposé, sont en état de grâce. Les attaques mahébourgeoises butent sur une défense qui s’articule autour de Mitchy Charles (deux contres) et Kerry Laprovidence. Les attaquants roche-boisiens, eux, s’en donnent à cœur joie.
Fait significatif : les quatre premières minutes de ce troisième quart sont tout à l’honneur des Warriors, à qui tout réussit. Les Flippers, eux, ne trouvent le chemin des paniers qu’une seule fois, là encore grâce à un lancer franc de Vincent Clémentine. Il a fallu attendre la toute fin de cette tranche pour les voir marquer à nouveau, par l’entremise de José Nanetiana, autrement transparent au cours du match hier. « Trop de paniers ratés, trop de déchets nous coûtent le match. Mais je n’en veux pas aux joueurs. Les Warriors méritent leur match », ajoute Pascal Prayag.
Les Port-Louisiens, eux, ont déjà pris le large, menant à 65-43 à l’entame de la dernière tranche. « Depuis le début de la rencontre, j’ai demandé aux joueurs d’être plus agressifs en défense. C’est au troisième quart que nous avons pu maîtriser l’adversaire. » Au début du quatrième quart, les Flippers tentent encore timidement d’exister. Sans trop de succès. Les Warriors, par contre, enchaînent les paniers. Joey Gérie (24 points), Howard Alexandrine (14 points) et Mitchy Charles (10 points) portent l’équipe sur leurs épaules, aidés par Stéphane Madelon, qui a joué son rôle dans l’attaque. La fin de la rencontre verra les Flippers tenter un dernier sursaut, sans réelle conviction. La messe était déjà dite. Les Roche-Bois Warriors ont survolé le cinquième et ultime match.

Ils ont dit

Jérôme Tonta (coach des Warriors) : « Depuis le début, j’ai demandé aux joueurs d’être plus agressifs en défense. Au troisième quart, ils ont vraiment appliqué la consigne et on maîtrisé l’adversaire. L’objectif était de les empêcher de marquer. Mais on s’est quelques fois emmêlé les pinceaux, mais on s’est bien rattrapés. Je suis satisfait de ce qu’ils ont fait. J’ai toujours dit que j’étais satisfait de la prestation de l’équipe. Aujourd’hui, les efforts payent. Et quelque part, je suis content d’avoir eu à disputer cinq matches. On pourra fêter le titre avec toutes ces personnes qui nous ont soutenus. »

Howard Alexandrine, MVP (Roche-Bois Warriors) : « Je suis satisfait de la victoire de mon équipe. Mais ce titre de MVP est encore plus spécial. Les Warriors nous ont fait jouer et ils sont revenus à égalité (2-2). Mais à force de travail et d’entraînement, nous avons pu finir en beauté. »

Pascal Prayag (coach des Flippers)
« Nous n’étions pas vraiment dans le match. Les Warriors, par contre, ont parfaitement maîtrisé la rencontre. Et cela s’est traduit sur le parquet. Mais même si je suis déçu, comme mes joueurs, je n’en reste pas moins fier d’eux. On a été menés, on est revenu à hauteur des Warriors. On ne va pas se décourager. Ils sont encore plus motivés pour revenir l’année prochaine. »

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