(Budget 22/23) Summing-Up du ministre Padayachy : « la classe moyenne n’est pas la vache à lait du GM »

Lors de son summing up de « The Appropriation (2022-2023) Bill » au Parlement ce samedi 18 juin, le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a affirmé que la classe moyenne n’est pas « la vache à lait du gouvernement », mais a fait de « la protection du pouvoir d’achat de la classe moyenne une urgence nationale ».

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« J’ai entendu dire par l’opposition que, je cite : ce n’est pas un billet de 1 000 roupies qui fera oublier la misère. Se rendent-ils compte de leur manque d’humanisme, de leur manque de respect ? Si pour eux, Rs 1 000 ne signifient rien, pour le commun des Mauriciens, ce billet de Rs 1 000 est un engagement, un acte de foi, une bouée de sauvetage », a déclaré le grand argentier.

Lors de son allocution, Renganaden Padayachy a indiqué que le Budget 2022-2023 a repoussé les limites de l’exercice comptable pour en faire un « pacte de confiance entre le gouvernement et la population ».

Ce gouvernement, dit-il, est à l’écoute de sa population et est conscient que les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, le conflit en Ukraine, et les récents confinements en Chine ont influé négativement sur le pouvoir d’achat des Mauriciens.

Il a ainsi reconnu les difficultés, les angoisses, ainsi que les attentes actuelles de la population, dont selon lui, le conflit en Ukraine, dont les conséquences indirectes mais durement ressenties sur la cherté de la vie à Maurice, les a exacerbées.

Il explique qu’à travers le Budget 2022-2023, un arsenal de mesures a été déployé pour soutenir le pouvoir d’achat de ceux qui sont dans le besoin : les ménages à faibles revenus, la classe moyenne, les pensionnaires, mais aussi les Mauriciens touchés d’un handicap.

« Jusqu’à ce jour, les individus souffrant d’une invalidité de moins de 60% n’étaient pas considérés comme éligibles à la Basic Invalid Pension. C’était une injustice que le Budget 2022-2023 s’est attaché à réparer. A partir de maintenant, les quelques 10 000 Mauriciens dont l’invalidité est comprise entre 40% et 59% bénéficieront de la CSG Disability Allowance. Je rappelle que cette aide financière mensuelle directe de 2 500 roupies s’ajoutera aux prestations existantes de l’Aide Sociale ».

Il avance d’ailleurs que de nombreuses contradictions se sont exprimées au travers des interventions des membres de l’opposition et qu’un dénominateur commun les a transcendées. « L’opposition veut faire oublier la crise et ses piètres performances », a ajouté ce dernier.

Commentant la pandémie, il fait ressortir que le pays a connu le choc le plus brutal de son histoire. Il a indiqué que la pandémie de la Covid-19 a valu à Maurice 15 points de PIB en 2020, et deux contractions successives, de 7% en 2019-2020 et de 6,2% en 2020-2021.

Néanmoins, il a fait comprendre que le secteur de l’hospitalité n’a pas été la seule grande victime de la Covid-19, celui des exports de biens et services a lui aussi été terriblement impacté.

Le niveau des exports de biens et services est ainsi passé de 192 milliards de roupies en 2019 à 128 milliards de roupies en 2020 et à 132 milliards de roupies en 2021. Un manque à gagner cumulé de plus de 120 milliards de roupies.

« Malgré tout, l’opposition veut effacer la crise et le soutien historique que l’Etat a apportés à la population et aux entreprises. »

Pour Renganaden Padayachy, c’est grâce à un engagement sans précédent que Maurice a pu aborder l’année 2022 avec plus d’optimisme, et cela malgré le conflit en Ukraine.

« Un soutien à hauteur de 32% du PIB, c’est-à-dire la 4ème plus forte réponse étatique au monde face à la crise selon la Banque Mondiale. La dette du secteur public diminuera graduellement de 87,4% du PIB d’ici fin Juin 2022 à 78% d’ici fin Juin 2023 ».

Il affirme que le gouvernement atteindra son objectif de ramener la dette du secteur public à moins de 80% du PIB deux ans plus tôt que prévu. Ajoutant que c’est une performance que l’opposition a bien du mal à accepter.

Du côté du tourisme, le grand argentier est optimiste que le gouvernement est en bonne voie « pour réaliser nos objectifs ».

Selon ses chiffres, Maurice est passé de presque 1,4 millions de touristes en 2019 à 300 000 touristes en 2020 et seulement 180 000 en 2021. Nous accueillerons plus de 550 000 touristes d’ici juin 2022, 1 million de touristes en 2022 et environ 1,4 million de touristes sur l’année fiscale 2022-2023.

« Sachant que chaque 100 000 touristes supplémentaires apporte 0,6 point de pourcentage de croissance, le potentiel est gigantesque ».

 

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