EFFONDREMENT D’UNE PARTIE DE LA PHASE 1 DE LA RING ROAD : Les responsables jouent à cache-cache

Plus de deux semaines après l’effondrement d’un tronçon non-ouvert de la Ring Road, les causes n’ont toujours pas été officiellement rendus publics. Les responsables jouent à cache -cache Si l’arrivée des ingénieurs d’Arab Consulting Engineers (Egypte) était vivement attendue par plus d’un, pour dresser un constat, il faudra attendre une semaine de plus pour prendre connaissance de leurs conclusions. Entre-temps, le leader de l’opposition qui a effectué une visite des lieux, mercredi après-midi, estime l’ampleur des dégâts “choquant, effrayant et relevant d’une catastrophe”.
Le ministère des Infrastructures publiques avait, dès le début de la semaine écoulée, annoncé, par voie de presse, que le rapport des ingénieurs de Arab Consulting d’Egype était prévu pour vendredi. Or, après une mission de quatre jours, le consultant a regagné son pays avec les analyses des tests du sol pour compléter son rapport. Il faudra attendre encore une semaine pour savoir qu’elles sont les causes, mais également les solutions, à adopter pour éviter une catastrophe.
Mostafa Elsibai, Resident Engineerde cette firme égyptienne, dans des déclarations de presse, affirme que “sa mission a été intense, avec des inspections du site, des collectes d’échantillons, des réunions entre le client et le constructeur, ainsi que des visites au laboratoire”. Il a annoncé son retour probablement lorsque des travaux de réparations auront lieu dans quelques semaines.
Le ministère des Infrastructures Publiques et les préposés de la Road Developement Authority (RDA), client de la Ring Road sont demeurés injoignables. Toutefois, une source autorisée, au sein du ministère de tutelle, a confirmé, hier matin, que le rapport sera disponible dans une semaine. Selon elle, les contracteurs Colas/Rehm-Grinaker ont accepté, après une réunion, au sein du ministère en présence d’Anil Bachoo, d’entreprendre toute réparation à leurs frais. La raison étant, selon notre source, que le concept du projet était celui de “Design and Built”. Nous n’avons toutefois pas pu confirmer ni infirmer cette assertion auprès des responsables des entreprises Colas/Rehm-Grinaker. 
«Scandale de land acquisition»
La source autorisée du ministère a cependant confirmé qu’aucune mesure n’a été prise pour freiner l’effondrement de la route ni du mur de soutènement. Il est à noter qu’outre une plaque interdisant tout mouvement humain sur les lieux, un “security post” en tôle avec gardien a été érigé en permanence à la demande du consultant. 
Rappelons que lors de la toute première visite du ministre Anil Bachoo sur les lieux, les ingénieurs de la RDA avait déclaré qu’à première vue, il s’agissait d’un problème structurel. 
Face à la crainte grandissante des habitants de Pailles, après l’affaissement du mur de soutènement, le leader de l’Opposition, Paul Bérenger, s’est rendu sur les lieux du sinistre accompagné de toute une délégation pour un constat de visu. Au terme d’une heure de visite et après vérifications de chaque parcelle de rue crevassée, suivi des drains et du mur de soutènement, il n’a pas caché ses inquiétudes et a déclaré : « Lao la bas li choquant, mais ici li inquietant. Ici le mot effrayant li pas de trop. Kan nu penser sa soit disant mur de retention la, li kumans la (ndlr: il designe un tronçon affecté du mur) ek li ale juska pont (là où un tunnel doit être construit, celui-là même reliant les automobilistes à la montagne des Signaux), la bas ek tou sala inn dequinqueler la. Kan ou gete, nepli ena nivo tou inn dequinqueler la ek sa avan ki kumans servi la route. Li vine vrement effrayant, ek li le devoir du gouvernement pas atan enn lot catastrophe.”
Paul Bérenger a comparé les dégâts à ceux causés par un mini-tremblement de terre et a demandé au gouvernement d’agir vite pour éviter une vraie catastrophe surtout en raison de la proximité des maisons et des écuries du Domaine les Pailles. Il a cependant plaidé pour que les habitants ne cèdent pas à la panique tout en promettant que les autorités devront, à la rentrée parlementaire, rendre des comptes. Il a aussi fait allusion à un scandale de land acquisition.Selon lui, plusieurs personnes proches du pouvoir, après avoir pris connaissance du tracé, se seraient empressées d’acheter des terres pour y être rachetées selon les dispositions du Compulsory Land Acquisition.Il a enfin donné la garantie que toute la lumière sera faite notamment sur les procédures ayant abouti aux choix des contracteurs et du consultant Egyptien.

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