Les opérateurs du global business sector devront encore ronger leur frein jusqu’à la fin de l’année. L’optimisme à quat’sous marketed par le ministre des Services financiers, Mahen Seeruttun, depuis le 30 janvier de l’année dernière à la conclusion de la réunion de la Financial Action Task Force de Paris, au sujet d’une hypothétique sortie de la Grey List de high-risk countries en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme en moins d’une année s’est avéré un échec. En fin de semaine, la confirmation formelle du maintien de Maurice sur cette Grey List, avec pour conséquence l’inclusion dans la Black List de l’Union européenne, a été communiquée à l’Hôtel du gouvernement.
Des recoupements d’informations effectuées par Week-End de sources concordantes indiquent que Maurice a été recalée sur deux aspects jugés fondamentaux, en l’occurrence par rapport à la Financial Services Commission (FSC), le régulateur de ce secteur économique, et aux Designated Non-Financial Business and Professional (DNFBP). À ce stade, très peu de détails ont transpiré des dernières recommandations de la FATF vu que le document est sous lock and key durant le week-end.
Les derniers développements sur l’échiquier politique, avec la démission sans surprise du gouvernement du ministre des Affaires étrangères, Nando Bodha, font que cette décision si cruciale pour l’avenir d’un des piliers de l’économie est, semble-t-il, reléguée au second plan. D’autres sources, tout en concédant ce « negative outcome with jobs and the financial centre at stake », se contentent d’avancer que pour l’exercice d’évaluation en ce début d’année, « seventeen out of nineteen items ate largely/partially addressed and only two items not addressed ».
Avec la décision de la FATF de garder Maurice sur la liste, il faudra attendre la prochaine session prévue pour le mois d’octobre avec des mesures entérinées pour combler les lacunes sur ces deux points. « For the next round, in October, it is almost certain we will be out of the list », tente-t-on de dédramatiser, même si entre-temps, le coût de faire partie également de la Black List de l’Union européenne attend d’être évalué.
Dans le camp des opérateurs du global business sector, l’on préfère attendre prendre connaissance officiellement du FATF February Outcome et de la stratégie envisagée par le gouvernement devant cet échec avant de faire des commentaires.