Abus sexuel sur mineurs : coup d’envoi du procès d’Ibrahim Sorefan devant la Children’s Court

C’est avec un visage masqué qu’Ibrahim Sorefan s’est présenté devant la Children’s Court ce mardi matin. Accompagné de ses proches, il portait un masque tout au long de la séance d’aujourd’hui. Cet orthophoniste fait actuellement face à 13 chefs d’accusation et a plaidé non coupable. Outre les hommes de loi dans cette affaire, la présidente de Pédostop, Virginie Bissessur aussi bien que deux autres membres de l’ONG ont répondu présents.

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Pour rappel, cette affaire remonte à juin 2022 lorsque plusieurs mineurs ont accusé Ibrahim Sorefan d’abus sexuel à l’École des sourds se trouvant à Beau-Bassin. Ces élèves, qui sont sourds-muets, ont d’ailleurs participé à plusieurs exercices de reconstitutions des faits en compagnie de leurs parents au cours de l’enquête policière.

À l’appel de l’affaire devant le double-bench de la Children’s Court constituée des magistrates Ganoo et Dinya-Mooloo, Ibrahim Sorefan s’est présenté dans le box des accusés. Son homme de loi, Me Raouf Gulbul a fait une déclaration entourant la position de Me Lovena Sowkhee qui agit en temps que « watching brief » pour cinq enfants dans cette affaire d’abus sexuel sur mineurs.

Me Gulbul a fait ressortir que son collègue avait, dans le passé, fait une déclaration dans cette affaire et a rappelé qu’elle pourrait se sentir embarrassée pendant le procès. L’homme de loi a rappelé cependant qu’il convient à chacun de prendre une décision à ce sujet. Lui donnant la réplique, Lovena Sowkhee devait alors expliquer à la Cour qu’elle continuera de remplir son rôle auprès des enfants concernés.

Par ailleurs, ce mardi, aucun des témoins mineurs ni leurs parents ne se sont présentés devant la justice. Cependant, dès demain matin, trois enfants seront appelés à témoigner. Un interprète a été d’ailleurs désigné permettant leur audition en cour.

Ce mardi, les magistrats ont donné des recommandations concernant la couverture médiatique. « Il faut tout faire pour ne pas permettre d’identifier les mineurs. Il faut respecter leur intimité », a expliqué la magistrate Ganoo.

Dans cette affaire, la poursuite est représentée par Me Darshana Gayan aussi bien qu’Audrey Sunglee.

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