Mercredi soir, en prévision d’un vol à destination de l’île de La Réunion, des membres du personnel de sécurité affectés au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport étaient intrigués par des piaillements d’oiseaux en provenance d’une valise. Ce contrôle de sécurité est en prélude à l’embarquement des bagages dans la soute de l’avion.
La présence d’oiseaux dans la valise devait être confirmée lors de l’examen au scan. Le passager fut appelé à se présenter aux membres du personnel d’Airports of Mauritius Limited. Il fut invité à accompagner un des officiers à la Reconciliation Room. Ce ressortissant réunionnais, qui a épousé une Mauricienne, avait identifié le bagage en question.
Il devait ouvrir la valise dans laquelle avaient été placées deux cages d’oiseaux. Au décompte, 75 petits serins jaunes y avaient été placés. Interrogé par la police, il devait déclarer qu’il avait acheté ces oiseaux pour une valeur de Rs 22 500 et qu’il devait les emmener à l’île de La Réunion pour des besoins d’élevage en vue de les revendre à un prix nettement plus rémunérateur dans son pays.
Le Réunionnais affirme qu’il ne détient aucun permis des autorités compétentes, notamment du ministère de l’Agro-Indusrie, pour le transfert de ces oiseaux vers l’île sœur. Avec ces informations obtenues de ce passager, la police a ouvert une enquête en vue de cerner ce réseau illégal d’exportations de serins jaunes et de tenter d’établir un lien avec une précédente opération où trois Mauriciens avaient été interpellés en possession d’oiseaux à être envoyés à La Réunion.
Pour les enquêteurs de la police, l’intérêt de cette saisie à l’aéroport vise à savoir si ce commerce illégal d’oiseaux ne cacherait pas un autre trafic illégal encore plus lucratif. Il y a quelques semaines de cela, des Mauriciens, soupçonnés d’être impliqués dans le trafic de gandia entre La Réunion et Maurice, avaient été appréhendés avec des serins dans leur embarcation.