ATTENTAT TERRORISTE DE WOOLWICH : Je l’ai échappé belle, a déclaré le Mauricien Paul Ramsamy

Le Mauricien Paul Ramsamy, âgé de 46 ans, père de deux enfants de 19 et 15 ans, installé à Londres depuis 2003, vit depuis la fin de la semaine écoulée une expérience des plus traumatisantes. En suivant les informations à la télévision, en particulier au sujet de l’attentat terroriste de Woolwich, Londres, où le soldat Drummer Lee Rigby avait été exécuté de sang-froid, il a été pris de frissons indescriptibles. Il a reconnu les deux terroristes, Michael Adebowale, 22 ans, et Michael Adebolajo, 24 ans, ses voisins d’appartements, comme ceux qu’il y a deux mois l’avaient pris en filature dans le voisinage, le prenant pour un militaire.
La faute de Paul Ramsamy, ce jour-là, était qu’il portait des vêtements de camouflage et des bottes militaires, soit sa tenue préférée. « Je l’ai échappé belle. Ils auraient pu me tuer », n’a-t-il cessé de répéter à la presse britannique, de The Sun au Daily Mail en passant par The Telegraph et la BBC, depuis vendredi quand il est venu de l’avant pour faire état de sa mésaventure. Son principal témoin est son épouse, Francesse, à qui il avait fait le récit de cette rencontre des plus bizarres alors qu’il rentrait chez lui ce jour-là.
La chance de Paul Ramsamy est qu’après avoir suivi et examiné de plus près ce dernier, les deux terroristes se sont rendus compte qu’il ne faisait pas partie de l’armée britannique et qu’ils pourraient se tromper de cible. « I was coming home in the evening when I saw the two men come quickly towards me. Ils ont examiné mes vêtements et m’ont littéralement suivi sur mes talons. Je pouvais voir qu’ils avaient leurs yeux rivés sur mes bottes. Ensuite, ils se sont passé le mot que je n’ai pas compris. J’avais cru qu’ils allaient pénétrer dans le bloc d’appartements. Ils affichaient un air vraiment hostile. J’avais très peur », déclare le Mauricien installé à Londres au journaliste de The Daily Mail.
En rentrant chez lui, la première chose a été qu’il a raconté cette affaire dans les moindres détails à son épouse Francesse, âgée de 45 ans. « I told my wife straight away that something really odd happened downtairs, two guys following me, and looking at me an y clothe », ajoute-t-il. Mais ces images cauchemardesques d’il y a deux mois ont repris toute leur importance depuis mercredi dernier quand il a reconnu les agresseurs du soldat britannique, dont l’un d’eux n’est autre que son voisin d’appartement depuis bientôt quatre mois.
« I’m lucky to be alive. The same guy who followed me had done this. It could have been me. I could have been dead if hey thought I was a soldier. Définitivement, depuis ce jour-là, ces tueurs étaient sur la piste de leurs victimes. C’était un coup d’essai. This was definitely a dry run. They could have killed me », déclare-t-il dans un enregistrement vidéo sur le website du quotidien britannique, The Sun.
En reconnaissant positivement les deux meurtriers présumés à partir des images de la télévision et avec la confirmation que Michael Adebowale était jusqu’à son arrestation mercredi son voisin, Paul Ramsamy vit dans la peur. Ce père de famille de deux adolescents, Anna, 19 ans, et Curtis, 15 ans, compte revoir ses habitudes vestimentaires. « Now before, I wear military clothes, I have to think twice. There could be more extremist men like this », devait-il conclure dans son témoignage à la presse britannique et repris dans l’édition web du Times of India ou encore du New York Post.

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