Le meurtre de l’institutrice irlandaise Michaela Harte, alors âgée de 27 ans, dans la chambre 1205 de l’ex-Legend Hotel du Grand-Gaube il y a cinq ans jour pour jour, est en passe de devenir un légendaire cold case. À ce jour, après l’échec du procès aux assises avec Avinash Treebhoowon et Sandip Moonea, deux employés de l’hôtel, acquittés par le jury, l’enquête policière n’a pas permis d’élucider les circonstances de ce drame et encore moins d’identifier les auteurs de ce crime odieux. Ce week-end, la presse irlandaise revient sur ce drame affectant l’une des plus importantes familles de ce pays. La police mauricienne prend pour son grade avec les lacunes de l’enquête mises en exergue.
Les journalistes Graham Clifford et Cormac McQuinn, du Belfast Telegragh, font état des sentiments de colère de la famille de Michaela Harte en l’absence de tout élément de réponse après une si longue période. « How, who, when, why ? Five years on and those questions still remain. The desire for justice endures but is overshadowed by the overwhelming sense of loss. It’s pain that never goes away », notent-ils, avant de souligner que les chances d’un dénouement dans cette enquête sont quasi nulles dans la circonstance.
Citant le Police Press Officer, l’inspecteur Shiva Cooothen, le Belfast Telegraph indique que l’enquête serait toujours en cours alors qu’une autre source policière, citée dans le même quotidien, est plus catégorique : « The file has been passed to the Director of Public Prosecutions and we have no further involvement. » Le journalistes irlandais ajoutent que cette affaire a été reléguée au second plan, « the country’s police investigators focussing almost exclusively on the case of the former Prime Minster who has been arrested and charged with money laundering and conspiracy to do a wrongful act ».
La presse irlandaise, qui énumère les manquements majeurs dans la première enquête policière menant à l’acquittement des deux employés d’hôtel acquittés lors du procès de mai 2012, revient sur les événements de septembre 2014, soit à la veille des dernières élections générales, avec des informations à l’effet que quatre suspects étaient dans le collimateur de la police. « The Mauritian Director of Public Prosecutions was quoted as saying that police were working to bring fresh and compelling evidence for new trial. This was reported to include DNA evidence found on a hotel key card and arrests were predicted, before the activity fizzled out again », note le Belftast Telegraph.
En dépit de ces vicissitudes, les membres de la famille de Michaela Harte, retrouvée étranglée dans la baignoire de sa chambre d’hôtel le 10 janvier 2011 alors qu’elle était venue à Maurice pour sa lune de miel la veille, ne baissent pas pour autant les bras. « We are still waiting on the Mauritian authorities to deliver on their promise of justice. Nevertheless, the passing of time has not diminished or dimmed our desire to pursue justice for Michaela », font comprendre des membres des familles Harte et McAreavey.
CINQ ANS APRÈS : Le meurtre de Michaela Harte toujours et encore pas élucidé
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