COMPAGNIES PRIVÉES : Raphaël Fishing Ltd mis en demeure par ses actionnaires minoritaires

Onze entités, soit quatre sociétés et compagnie et sept individus, représentant des actionnaires minoritaires, ont fait servir une mise en demeure, la semaine dernière, à la compagnie de pêche Raphaël Fishing Ltd, et à son plus gros actionnaire, M. Jean Raymond Boulle. La pétition a été également adressée à ENL Corporate Services Ltd et ABAX corporate administrators Ltd en tant que codéfendeur.
Dans leur démarche logée devant la division commerciale de la Cour suprême, les pétitionnaires contestent les orientations du management de la compagnie et allèguent que l’homme d’affaires Jean Raymond Boulle, « is acting in complete disregard and interests of the plaintiffs » et se comporterait « comme si Raphaël Fishing serait sa seule propriété ».
En guise de dédommagements aux préjudices dont ils affirment avoir souffert, les pétitionnaires réclament que la compagnie de pêche rachète les actions qu’ils détiennent à Rs 50 l’unité pour se conformer à une dernière évaluation réelle de ces titres au lieu de seulement Rs 10 l’unité. Ils se déclarent toutefois prêts à accepter toute valeur que la justice estimerait devoir fixer pour ces actions.
On note que la mise en demeure a été communiquée à la direction de la compagnie le jour même où ses nouveaux directeurs tenaient une conférence de presse pour annoncer que treize îlots de l’archipel de St. Brandon qui constituent le fonds de commerce de Raphaël Fishing depuis plus d’un siècle vont être préservés dans le cadre d’un plan intégré de l’environnement.
Non seulement les actionnaires minoritaires se plaignent que cette nouvelle orientation de l’exploitation de St. Brandon « n’est pas réaliste et soutenable » et porterait atteinte à leur investissement, mais ils soupçonnent que « la sous-évaluation des actions permettent au défendeur no. 2 (M. Boulle) d’acquérir une large part de l’actionnariat à un prix significativement réduit ce qui, par conséquent, dilue injustement la part des actionnaires minoritaires ».
Selon la pétition, la direction dispose jusqu’à vendredi prochain pour agir afin d’éviter une action en justice.

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