COUR SUPRÊME: Affirmant avoir contracté l’hépatite C à l’hôpital, la justice l’a déboute

Fazila (nom fictif) affirme avoir contracté le virus de l’hépatite C à l’hôpital Jeetoo, à Port-Louis, lors d’une transfusion sanguine rendue nécessaire au moment où elle avait accouché d’un fils en septembre 1990. Sérieusement malade et nécessitant des soins coûteux, elle soutient avoir beaucoup souffert et beaucoup dépensé à cause, selon elle, « de la négligence et de l’imprudence » de l’Etat à travers son agent, le ministère de la Santé, sous la garde duquel se trouvait le sang contaminé. Elle avait réclamé à l’Etat des dommages pour préjudice de l’ordre de Rs 2I 817 836. Mais, sans que l’origine du virus ait été définitivement établie, la Cour suprême, avec pour juge M. Gérard Angoh, l’a déboutée.
La justice a, en fait, choisi de retenir un point de droit préliminaire soulevé par la défense à l’effet que la plaignante Fazila n’a pas fait son procès dans le délai prescrit de deux ans afin que soit valide tout procès contre l’Etat et les officiers publics…
Dans sa plainte, Fazila déclare qu’elle avait été admise à l’hôpital Jeetoo
(ex-Civil), à Port-Louis, en septembre 1990, pour accoucher d’un garçon et avait, lors de cette admission, subi une transfusion de sang. Elle soutient qu’après cet accouchement, sa condition physique et sa santé se sont détériorées. En décembre 2005, elle a souffert du chikungunya et en janvier 2006, après qu’elle a fait analyser son sang sur les conseils de son médecin régulier, la présence du virus de l’hépatite C a été détectée. Un échantillon de sang a ensuite été envoyé en Afrique du Sud pour des analyses plus poussées et un rapport daté du 8 mars de la même année devait confirmer la présence d’une hépatite C de type 1.
Toujours selon la plainte, en août 2006, sur recommandation du Dr Peeroo, Fazila s’est rendue en France pour d’autres analyses afin de s’assurer comment elle a pu contracté le virus et pour s’enquérir du traitement approprié. Et, c’est là que, selon un rapport d’un médecin traitant français, elle apprend que l’hépatite C lui a été refilée au cours de la transfusion subie lors de son accouchement en 1990.

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