LE CYCLONE GIOVANNA RALENTIT : L’attente prolongée

Avec toutes les réserves d’usage nécessaires par rapport à ce genre de phénomène naturel, un prévisionniste de la station de météorologie nationale fixait le point le plus rapproché entre 150 et 200 kilomètres au Nord-Ouest de Maurice. Toutefois, d’après un ancien haut cadre de la station, même si ce scénario optimiste s’avérait, vue la force de Giovanna, on peut s’attendre à des rafales cycloniques de 120 kilomètres/heure.
D’après le dernier bulletin de cyclone émis par la station de météorologie nationale à 22 heures, hier soir, Giovanna était localisé au point 17,4°, latitude Sud, 58,8°, longitude Est, soit à environ 330 kilomètres au Nord-Nord-Est de Maurice. A ce moment précis, le cyclone évoluait encore dans les parages Sud de St. Brandon. En comptant le personnel de la sous-station météo et une colonie de pêcheurs de banc, il y a actuellement une trentaine de personnes à St. Brandon et, selon les renseignements parvenus à Port-Louis, toutes sont saines et sauves.
Bien que la plupart des sites d’observations étrangers, à l’instar de Supertyphoon (américain) pronostiquaient que le cyclone intense passerait à une distance assez rassurante de Maurice pour ensuite se diriger vers la partie centrale de Madagascar, la station de météorologie de Vacoas, ainsi que le Centre Régional de la Réunion appréhendaient encore la possibilité que Giovanna dévie de sa trajectoire initiale d’Ouest-Sud-Ouest et pique plein Sud rapprochant le danger davantage vers Maurice et la Réunion. Les appréhensions locales et régionales devenaient encore plus fortes dans la mesure où, selon les expériences acquise, un ralentissement dans le déplacement d’un cyclone de l’envergure de Giovanna (intensité entre 6.0 et 5.5 sur l’échelle de Dvorak) est souvent mauvais signe d’un changement de trajectoire. Tout au long de la journée d’hier, le cyclone intense bougeait à une vitesse de 15/12 kilomètres par heure, mais, à la tombée de la nuit, la vitesse était entre 9/10 kilomètres/heure.
Les plus pessimistes affirment qu’il faut toujours craindre les cyclones dont les noms commencent par la lettre G comme Géralda (Madagascar 1994) et Gamède. Certains voient même dans Giovanna des caractéristiques de l’effrayant Hollanda (10 au 11 février 1994). Mais, en fait, il n’y a rien de particulièrement d’anormal avec les cyclones. Ils sont généralement de très fortes intensité simplement, parce que, durant une saison cyclonique normale, ces cyclones en G sévissent presque toujours en février, soit à la période où les conditions atmosphériques sont les plus favorables au développement de ce genre de phénomènes.
La population est avertie qu’elle le doit pas quitter les abris lors du passage d’un cyclone et ce jusqu’à ce que l’avertissement de classe 4 soit levé.

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