Tavish Ausmann, mineur lorsqu’il avait été arrêté pour avoir agressé mortellement Reshma Rughoobin (54 ans) et sa petite-fille Yeshma (14 ans), avait plaidé coupable sous une charge réduite d’homicide involontaire. Dans un jugement rendu hier, le juge Benjamin Marie-Joseph l’a condamné à 35 ans de prison pour ces deux meurtres et à 15 ans de réclusion pour l’agression du petit frère de l’adolescente. Alors que la poursuite avait réclamé que le jeune homme purge les deux sentences consécutivement, le juge a cependant refusé vu le jeune âge de l’accusé. Il devra toutefois purger 35 ans de prison.
« What is left to be decided is the proposition of learned counsel for the prosecution for the sentences to run consecutively. I have considered the proposition in the light of the whole circumstances of the case. I am not prepared to accept such proposition as in view of the young age of the accused and the heavy custodial sentences imposed on him, it would be too harsh a punishment to be inflicted on him. I, therefore, make no order for the sentences to be served consecutively », a conclu le juge Benjamin Marie-Joseph.
Ce drame atroce, survenu le 26 février 2016, reste toujours dans les mémoires. Tavish Ausmann, qui était mineur à cette époque, était poursuivi devant les Assises pour ce double meurtre. Il est aussi accusé d’avoir agressé le frère de Yeshma, Yovi, qui était lui âgé de 11 ans.
Tavish Ausmann s’était rendu chez la grand-mère de Yeshma, Reshma Rughoobin, le 26 février 2016, pour déclarer son amour à l’adolescente. Le jeune homme avait expliqué aux enquêteurs qu’il s’était muni d’un cutter et d’un rouleau de bande adhésive en se rendant au domicile de Yeshna. Le jeune homme avait alors décidé d’attendre l’arrivée de Yeshma, qui était à l’école. N’ayant pas obtenu satisfaction, l’adolescent aurait alors commencé à menacer la grand-mère, avant de l’agresser de plusieurs coups de cutter.
Le petit frère de la prétendante de l’accusé, Yovi, qui était rentré à la maison lui aussi après les heures de classe, devait également se faire agresser. Bien que sérieusement blessé, il s’en était cependant sorti, contrairement à l’adolescente et à la grand-mère, sauvagement poignardées.
Après avoir commis ce double meurtre, l’adolescent, qui n’avait pas encore quitté les lieux du crime, avait tenté de se donner la mort en s’automutilant. Les enquêteurs avaient toutefois réussi à le faire sortir de la maison des Rughoobin à temps et l’avaient conduit à l’hôpital de Flacq. Après quoi il avait été transféré à l’hôpital Jeetoo.