Enquête – Emmanuel Anquetil Building : L’origine de l’explosion sur le toit intrigue

Les travaux complétés avant le début de l’incendie et des flammes noires sont apparues avant l'explosion de la bonbonne

La thèse de l’explosion accidentelle d’une bonbonne de gaz pour expliquer l’incendie ayant éclaté sur le toit du bâtiment Emmanuel Anquetil est considérée comme peu probable par les enquêteurs. L’origine de cette explosion intrigue le temps que les circonstances soient élucidées au fil des enquêtes initiées. Ce développement est intervenu après l’interrogatoire du contracteur, Dinesh S., dont les ouvriers ont effectué des travaux de Water-Proofing sur place. Il a déclaré qu’ils avaient terminé les travaux peu avant 14h et qu’ils avaient rangé leurs matériaux ainsi que six bonbonnes de gaz dans un coin avant de partir, vers 14h30, et qu’ils devaient venir reprendre le lendemain.

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Le contracteur avance qu’il n’a rien remarqué d’anormal quand ils ont quitté les lieux. C’est presque une heure plus tard qu’un policier du poste de Pope Hennessy a noté de la fumée émanant du toit et devait alerter ses collègues et les pompiers de Port-Louis.
Les pompiers explorent plusieurs hypothèses à ce stade, dont la possibilité qu’une bonbonne ait pu exploser en raison de la forte chaleur sur le toit du bâtiment. De son côté, la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis, avec la collaboration de la police régulière, compte interroger certains employés la semaine prochaine, dont ceux ayant accès au toit du bâtiment. Les enquêteurs veulent tirer au clair les circonstances de cet incendie. Un responsable du Central Electricity Board (CEB) et un Principal Occupational Safety & Health Officer ont déjà procédé à l’examen des lieux du sinistre.

Les enquêteurs ont aussi analysé la version d’un constable de Pope Hennessy, qui avance qu’un homme est entré dans le poste de police pour lui dire qu’il y avait une fumée noire sur le toit du bâtiment. Il est aussitôt sorti vérifier. Il était alors 15h25. Il avance qu’il a immédiatement appelé le 115, où un Fire Officer lui a promis que les pompiers feraient le nécessaire. Cinq minutes plus tard, à 15h30, le policier dit avoir entendu un gros « boum » sur le bâtiment, laissant supposer que le feu avait déjà débuté quelque part avant que la bonbonne n’explose. Raison pour laquelle la police et les pompiers analysent d’autres pistes, même si aucun d’eux n’a voulu évoquer pour l’heure la piste criminelle. Ils disent devoir vérifier certains éléments au préalable.

Soulignons que dès que l’alarme anti-incendie a retenti, c’était la panique dans le bâtiment, où les fonctionnaires se sont dépêchés de descendre par l’escalier, évitant donc de prendre les ascenseurs. Les pompiers ont eu fort à faire pour trouver un passage afin d’accéder au toit avec la foule.

Finalement, ils ont pu passer avec l’aide de certains hauts fonctionnaires, qui ont donné l’ordre aux autres de donner la priorité aux soldats du feu. Il leur a fallu une vingtaine de minutes pour tout maîtriser sur le toit. Puis ils ont descendu la bonbonne de gaz ayant explosé pour l’asperger d’eau. Notons qu’une autre bonbonne a éclaté, avant de se retrouver sur le toit du bâtiment Bahemia, juste à côté de l’Emmanuel Anquetil building.
Cette deuxième bonbonne intéresse aussi les enquêteurs, qui tentent de savoir comment elle est arrivée à cet endroit, en raison de la force nécessaire pour être ainsi projetée. Tous ces aspects sont pris en compte par les autorités, qui poursuivent leur enquête.

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