Médine Mews — Décès suspect : La police ne peut consulter l’enregistrement vidéo

Cet Assistant Manager de la Procurement Unit de la NDU avait été retrouvé dans une mare de sang au 10e étage de Médine Mews en juin dernier

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Les proches parents de cet Assistant Manager de la Procurement Unit de la National Development Unit (NDU), qui avait été victime d’une chute fatale dans l’immeuble Médine Mews en juin dernier, resteront sur leur faim quant aux circonstances de ce drame. En effet, suite à des pressions pour faire la lumière sur cette affaire, la Central CID était parvenue à mettre la main sur un enregistrement vidéo du système de surveillance installé dans cet immeuble. En début de semaine, les parents concernés avaient été informés qu’ils devaient se rendre à la police pour visionner la bande, notamment pour confirmer l’identité de la victime sur les lieux du drame.

Toutefois, à la veille de la convocation, le rendez-vous avait été décommandé, la police n’étant pas en mesure de consulter la bande pour des raisons techniques alors qu’il n’était initialement question que d’une simple identification. Cela est venu s’ajouter aux doutes entretenus par la famille quant aux circonstances de la chute de cet Assistant Manager de la Procurement Unit de la NDU du 11e étage à Médine Mews en juin de l’année dernière à travers un trou qui abritait autrefois un escalier en colimaçon… Il a été retrouvé avec de graves blessures et a rendu l’âme quatre jours plus tard.

Sauf que Rashid Imrith, président de la FPSOU, a tenté d’obtenir vainement une copie du rapport de cet incident du ministère du Service civil. De même, ses proches se demandent pourquoi l’homme cherchait les services d’un homme de loi.

Le syndicaliste affirme que des zones d’ombre subsistent dans le cas du décès de ce fonctionnaire attaché au département Procurement de la National Development Unit (NDU). Il se demande comment son corps a été retrouvé au 10e étage de Médine Mews, où la Land Drainage Authority a loué des bureaux. De plus, selon la version officielle de la police, il serait tombé du 11e étage, à travers un trou prévu pour un escalier en colimaçon. «Le rapport d’autopsie a relevé qu’il avait cinq fractures à la colonne vertébrale et de multiples fractures à l’arrière du crâne. Est-ce qu’on peut avoir de telles blessures en tombant d’un étage de 11 pieds?» se demande-t-il.

De plus, le syndicaliste se demande comment un bâtiment offert en location peut avoir un trou sur le palier. «Ne fallait-il pas combler ce trou? Le propriétaire a-t-il été inquiété pour cet état des choses?» Ce qui intrigue le plus Rashid Imrith, c’est le fait que la Fonction publique, qui a fait un rapport sur ce cas, a refusé d’en remettre une copie au syndicat. «Ce qu’on sait c’est que cet Assistant Manager travaillait sur certains appels d’offres, dont celui pour l’achat de climatiseurs au bureau de la Land Drainage Authority. On sait aussi qu’il voulait engager un avocat et il voulait parler à un proche des pressions qu’il subissait, mais il est décédé avant de l’avoir rencontré.»

Rashid Imrith dit avoir écrit à l’ICAC pour savoir s’il y avait une enquête sur un quelconque appel d’offres où le fonctionnaire était engagé. Une demande a aussi été faite à la police aux fins d’investigation. «A-t-il été forcé de modifier des appels d’offres?» ajoute le syndicaliste, qui rappelle qu’après l’accident, l’officier en question avait été admis aux soins intensifs de l’hôpital Jeetoo. Il est décédé le 22 juin. «Selon quelqu’un qui a mis une vidéo en ligne, c’est ce même jour qu’il y a eu un incendie à l’hôpital où des dossiers ont brûlé. Celui de l’officier concerné en faisait partie», dit-il encore.

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