Meurtre à l’accouchement : Le Dr Dassaye mis sur la touche

Deux gynécologues du privé cooptés au Medical Negligence Standing Committee, enquêtant sur ce cas de négligence médicale avec le décès du bébé Prishtee Ram

Douze jours après le drame survenu à la maternité du Sir Seewoosagur Ramgoolam National Hospital, soit le décès de la petite Rishtee lors de l’accouchement, dans la nuit du lundi 12, le ministère de la Santé a pris la décision de mettre sur la touche le gynécologue de service. Ainsi, le Dr Salickram Dassaye, responsable de l’accouchement de la mère, Sweta Ram, a été sommé de se mettre en retrait de ses fonctions à l’hôpital. C’est ce qu’a confirmé un préposé du ministère de la Santé hier. En parallèle, le Medical Negligence Standing Committee, enquêtant sur ce cas de négligence médicale, a pris la décision de coopter deux gynécologues du privé, dont les premières auditions sont déjà enclenchées.

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« Pour autant que je sache, il a été demandé au Dr Dassaye de se mettre en retrait le temps de l’enquête », confirme une source au ministère de la Santé, répondant aux questions sur l’avancement de l’enquête initiée suite au décès de la petite Prishtee. Gynécologue obstétricien, le Dr Salickram Dassaye avait été appelé au chevet de Sweta Ram, diabétique, qui après un accouchement par voie basse a dû subir une césarienne, son bébé ayant eu la tête disloquée pendant que le personnel médical essayait de le mettre au monde.

Ce n’est pas la première fois que ce gynécologue du ministère de la Santé se trouve dans la tourmente. En 2018, le Dr Dassaye avait en effet fait l’objet d’une enquête après que Doriane Lamothe, âgée de 38 ans, avait rendu l’âme au cours d’une consultation dans son cabinet privé à Grande-Rivière-Nord-Ouest. L’autopsie avait toutefois conclu que la trentenaire avait succombé à une insuffisance cardiaque due à une anémie aiguë.

Entre-temps, chez la famille Ram, le temps n’estompe pas la douleur. La jeune femme, profondément affectée, cumule les va-et-vient à l’hôpital après une dégradation de son état de santé après son accouchement. Deux psychologues du ministère de l’Égalité des genres ont été mis à sa disposition. Étant l’une des seules personnes pouvant témoigner de ce qui s’est passé dans le “Labour Ward” ce soir-là, Sweta Ram doit consigner sa version des faits, jugée déterminante, à la police pour enquête. La jeune femme envisage de se rendre ce matin au poste de police à cet effet, dépendant cependant de son état de santé.

Au niveau du Medical Negligence Standing Committee, deux médecins du privé, et connus dans leur filière de spécialisation, ont été appelés à prêter main-forte à cette enquête. Cette instance est déjà en présence de tous les documents administratifs relatifs à cette affaire, et a entamé les auditions depuis mercredi dernier. Le calendrier établi prévoit que l’enquête pourrait être bouclée dans trois semaines maximum, alors que d’autres sources estiment que l’exercice pourrait être conclu plus tôt.

Le personnel soignant et les autres catégories de membres du personnel de service à la maternité de l’hôpital dans la nuit du lundi 12 au mardi 13 avril lors de cet accouchement sont interrogés en premier. Ensuite, le comité entendra les parents du bébé et d’autres personnes concernées par la déposition faite à la police le 14 avril.

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