MEURTRE D’EISHANNE COOWAR: Le suspect de retour chez la victime pour une reconstitution

Exactement trois semaines après le meurtre d’Eishanne Coowar, âgé de 43 ans, homme d’affaires habitant Eau-Coulée, le meurtrier présumé Ricardo Atchiane est retourné au domicile de la victime dans la matinée d’hier pour une reconstitution des faits. Cette étape s’est déroulée en présence de l’homme de loi du suspect, Me Deepak Rutnah, et sous forte présence des éléments de la Special Support Unit (SSU).
Après un briefing d’une quinzaine de minutes avec les responsables de la Major Crime Investigation Team, le suspect Atchiane, 23 ans, habitant Rose-Hill, devait rejouer dans les moindres détails le scenario dramatique du samedi 6 juillet entraînant le meurtre d’Eishanne Coowar. D’abord, le meurtrier présumé a indiqué l’endroit exact où la victime et lui se trouvaient au rez-de-chaussée avant qu’ils ne se rendent à l’étage pour une séance de massage.
En présence des éléments du Scene Of Crime Office (SOCO) et des photographes de la police, Ricardo Atchiane a montré la pièce où le massage s’est déroulé il y a 21 jours avant qu’il n’inflige un coup de couteau à la jambe gauche d’Eishanne Coowar, l’unique blessure d’une profondeur de huit centimètres. « Mo ti pik li ek enn kouto dan so lazam pou fer li per ek pou fer li paye mwa mo kas masaz », avait-il fait comprendre lors de son interrogatoire tout en précisant qu’il s’attendait à se faire rembourser la somme de Rs 15 000 ce samedi fatidique.
L’une des confirmations à l’effet qu’il nourrissait l’espoir de récupérer cette somme d’argent pour des séances de massage qu’il a préalablement effectuées : Ricardo Atchiane avait acheté un ruban adhésif dans une boutique à St-Patrick, Rose-Hill, avant de se rendre au domicile d’Eishanne Coowar. Mais il devait faire comprendre qu’il n’avait nullement l’intention de tuer mais simplement de lui faire peur. D’ailleurs à son arrestation il avait lancé aux enquêteurs : « Eishanne inn mort tout ! »
Ainsi, au cours de l’exercice d’hier, il a montré aux enquêteurs comment il s’est pris pour agresser l’homme d’affaires avec un couteau avant d’indiquer aux enquêteurs comment il s’est dirigé vers le bureau de la victime où se trouve le coffre-fort qui contenait  Rs 1,7 million d’argent liquide, des devises étrangères et des bijoux qu’il a emportés. Le suspect a par la suite accompagné les enquêteurs dans une rue à environ 200 mètres du domicile d’Eishanne Coowar où il s’était débarrassé des équipements électroniques de surveillance, qu’il a emportés depuis la “forteresse” de la victime, dans une poubelle. Cette reconstitution des faits a pris fin avec un retour de Ricardo Atchiane à St-Patrick, soit à la boutique où il avait acheté le ruban adhésif. Le suspect a par la suite été reconduit en cellule policière.
D’autre part, les informations disponibles de sources policières indiquent que les enquêteurs n’ont pas encore abordé la filière d’adoption d’enfants contre paiement avec un animateur radio comme intermédiaire présumé compte tenu qu’ils préfèrent compléter d’abord toutes les étapes pour le murder case.  Ce volet d’adoption a été mis au jour après une perquisition de la police au domicile d’Eishanne Coowar où des documents au sujet des démarches entreprises en vue de l’adoption d’un bébé en Inde ont été retrouvés.
Selon les indicationsinitiales, Eishanne Coowar et son partenaire Akil Mohamed, avaient en tête d’effectuer un déplacement en Malaisie avant de faire un crochet par l’Inde en vue de boucler les procédures pour l’adoption d’un nouveau-né. Ensuite, ils projetaient de faire un saut en Afrique du Sud pour leur mariage.

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