L’enquête sur les activités suspectées de pêche illégale du bateau thaïlandais Ruanglap Charoencha I dans la zone économique exclusive de Maurice a été confiée aux limiers du Central Criminal Investigation Department. Toutefois, les enquêteurs sont toujours dans l’attente d’un interprète pour démarrer les interrogatoires des 27 marins travaillant à bord du bateau. Entre-temps, les premières étapes de l’enquête ont conduit à la découverte d’une importante cargaison de poisson dans la cale du bateau qui a été arraisonné lundi lors d’une opération de la Commission de l’ocean Indien.
Les recoupements d’informations indiquent qu’avec 27 marins pêcheurs à être interrogés, soit 23 Cambodgiens et quatre Thaïlandais, l’étroite collaboration d’un interprète demeure indispensable pour la suite de l’enquête policière sur le Ruanglap Charoencha I. Aucune information officielle n’était disponible à hier matin au sujet de la date où l’interprète devra débarquer dans les locaux du Central CID aux Casernes centrales pour rendre possible les interrogatoires. Cependant, tout porte à croire que les choses devraient s’accélérer à partir de demain.
En fin de semaine, des milieux autorisés indiquaient que les 27 marins étaient quant à eux en détention sur le Ruanglap Charoencha I après l’arrivée du bateau battant pavillon thaïlandais jeudi à la mi-journée dans le Port Area. Les premières fouilles initiées par les autorités mauriciennes dans le cadre de l’enquête ont abouti à la saisie de pas moins de 10 tonnes de poisson frigorifiés dans la cale. Ce nouveau coup de filet s’est déroulé en deux temps, soit dimanche avec la détection de la présence de ce bateau de pêche dans la zone économique exclusive de Maurice, et lundi, avec la décision de l’arraisonnement, après confirmation auprès des autorités mauriciennes selon laquelle le bateau ne détient aucun permis.
C’est le Dornier de la National Coast Guard (NCG) qui a détecté la présence du Ruanglap Charoencha I au point 14,14° S et 60,05° E, soit à 440 milles nautiques au nord-est de Maurice. Dans un premier temps, les autorités devaient tomber sur un fait intriguant à plus d’un titre. En effet, l’appellation transmise sur le système d’information automatique (Automatic Information System) de l’OPS Room de la NCG et celui du Dornier identifiaient le navire sous le nom de Onwa 1255, alors que le nom affiché sur la proue du navire de pêche se lisait Ruanglap Charoencha I. Au cours des vérifications supplémentaires, les soupçons devaient être confirmés : le bateau ne possédait pas de permis de pêche dans la zone économique exclusive de Maurice et n’avait même pas signifié aux autorités mauriciennes son entrée dans la ZEE, selon les dispositions de la loi maritime en vigueur. Le patrouilleur Osiris devait par la suite prendre le relais pour l’arraisonnement du bateau.
Au cours d’une visite durant la semaine écoulée au quai D, où est amarré le Ruanglap Charoencha I, le ministre de la Pêche, Nicolas Von Mally, a lancé une sévère mise en garde contre toute activité de pêches illégale dans la zone économique exclusive de Maurice.
RUANGLAP CHAROENCHA: Le Central CID en attente d’un interprète
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