TAPAGE NOCTURNE : La SSU mandée sur les lieux

N’était l’intervention de la Special Supporting Unit lundi dernier à Morcellement Palmyre à Flic-en-Flac, la situation aurait pu dégénérer entre des habitants de cette localité et un groupe de personnes qui étaient venues s’installer pendant quatre jours dans un bungalow. Des membres de Neighbourhood Watch Morcellement Palmyre, une association qui a vu le jour il y a quatre mois, ont approché les fêtards aux alentours de 1h du matin pour leur demander de baisser le volume de la musique car les enfants dormaient.
« Incommodés par cette pollution sonore, je leur ai indiqué que mon enfant de six ans ne pouvait fermer l’oeil depuis le jeudi 14 avril, soit le jour où ils sont venus poser leurs affaires pour fêter la Pâques. Non contents, certains parmi m’ont fait comprendre qu’ils ne pouvaient rien faire car ils ont averti le propriétaire qu’ils sont venus pour fêter », raconte à Week-end une mère de famille, propriétaire d’un bungalow dans ce morcellement.
 Ayant eu vent ce qui se passait, des membres de Neighbourhood Watch ont averti la police de Flic-en-Flac et celle de l’Environnement. Une fois sur place, les policiers ont ordonné aux fêtards de baisser le volume avant de donner des avertissements verbaux. « À notre avis, ils auraient dû exiger le nom du propriétaire du bungalow pour lui infliger une contravention. Ce n’était malheureusement pas le cas. Une fois que la police a tourné le dos, la musique jouait à fond la caisse et ce, jusqu’aux petites heures du matin », explique un membre de cette organisation. Et les jours sont passés.
 Lundi durant la journée, les “nouveaux locataires” ont récidivé, dérangeant toute la localité depuis le matin jusqu’à lundi après-midi. « Sa’nn koumans zwe lor nou ner », explique un membre de Neighbourwood Watch. Ils ont ainsi consigné une nouvelle déposition au poste de police de Flic-en-Flac. Il était aux alentours de 19h lorsque des membres de Neighbourwood Watch sont allés frapper à la porte des fêtards pour leur faire entendre raison.
 « Visiblement sous l’influence de l’alcool, ils ont commencé à nous insulter. Ils dansaient et criaient. Pendant que nous discutions avec eux, une trentaine de minutes après, deux véhicules ont débarqué, avec à leur bord des personnes qui seraient venus prêter main forte aux nouveaux locataires. » D’où l’arrivée des membres de la SSU pour parer à toute éventualité. « Mais fort heureusement, la situation n’a pas dégénéré », révèle à Week-end une dame visiblement marquée par ces incidents.
 D’autres habitants de la région ont fait remarquer à Week-end qu’il n’y pas si longtemps, des habitants de Flic-en-Flac ont fait état de la recrudescence de la location illégale de bungalows en vue d’organiser des soirées privées. « Ces soirées ont lieu depuis plusieurs années, mais ce n’est que lors des deux dernières années que leur fréquence s’est nettement accentuée, avec la construction de nouvelles maisons dans les nouveaux morcellements. » Beaucoup parmi opèrent sans permis pour la location de leur bungalow et, en outre, sans le consentement du voisinage.
 Des habitants d’autres morcellements à Flic-en-Flac n’y vont pas avec le dos de la cuillère pour critiquer la police de l’Environnement et d’autres autorités concernées. « Ils font la sourde oreille. Tout ça finira mal un jour. On a vu ce qui s’est passé la semaine dernière à Morcellement Palmyre. Les autorités doivent prendre au sérieux nos doléances », prévient un habitant de Morcellement Bismic.
 Un autre habitant suggère aux officiers de la Mauritius Revenue Authority d’être plus souvent sur le terrain pour repérer les propriétaires, dont de hauts fonctionnaires, qui font commerce illégal avec leurs bungalows. « Je suis sûr que les revenus obtenus de ce commerce ne sont pas déclarés au fisc », soutient-il.

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