À TRIOLET:Elle meurt en secourant son fils des mains de ses agresseurs

Un règlement de comptes a tourné au drame dans le courant de la soirée de vendredi à Triolet. Une mère de famille de 49 ans, Saheerah Emrith, a trouvé la mort dans des circonstances tragiques, soit en tentant de secourir son fils de 23 ans, Nawaz, pris à partie par au moins sept individus. Ces derniers voulaient infliger une « correction » à cet Habitual Criminal, qui aurait été surpris au cours d’une tentative de vol un peu plus tôt. Dès le départ, Nawaz Emrith devait déclarer aux enquêteurs de la CID, sous la responsabilité du Chief Inspector S.K. Beeharry, que ses agresseurs auraient porté des coups à sa mère au cours de la bagarre. Mais le rapport d’autopsie du médecin légiste viendra contredire l’affirmation du récidiviste…
Les informations concordantes de sources policières indiquent que l’origine de cette violente bagarre remonte aux alentours de 14 h 30 dans la journée de vendredi. Nawaz Emrith, qui vient de purger une peine d’emprisonnement, aurait été surpris au cours d’une tentative de vol à Triolet, plus précisément au domicile d’une proche parente d’un de ses agresseurs présumés, Fhafraz Simrick. Selon la version de ce dernier, il a aperçu le récidiviste notoire chez sa « Nani » alors qu’il était en possession d’une pince.
Compte tenu du lourd passé de Nawaz Emrith, Fhafraz Simrick devait très vite arriver à la conclusion qu’il était sur les lieux pour réaliser « un coup ». Cependant, en réalisant qu’il s’était fait repérer, Nawaz Emrith devait prendre ses jambes à son cou.
Dans le courant de la soirée, Fhafraz Simrick et sa bande d’amis devaient se mettre en tête d’« infliger une correction » au présumé voleur, d’autant plus qu’il aurait été régulièrement remarqué dans les parages, avec un air suspect, depuis sa sortie de prison. Pas moins de sept individus devaient alors se pointer au domicile de Nawaz Emrith, situé dans la même localité. Le présumé voleur devait alors passer un sale quart d’heure entre les mains de ses agresseurs. Toutefois, à un certain moment, la mère de Nawaz serait intervenue pour lui porter secours.
Au cours des échauffourées, Saheerah Emrith devait s’écrouler au sol, ayant du mal à respirer. À peine devait-elle être prise en charge par le service médical de nuit de l’hôpital du Nord que sa mort fut constatée.
Dans un premier temps, les limiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Trou-aux-Biches devaient sérieusement envisager la piste de l’agression mortelle. D’autant plus que, dans ses premières explications aux enquêteurs, Nawaz Emrith a porté de sérieuses accusations à l’encontre de ses agresseurs. Il a ainsi soutenu que sa mère a été rouée de coups de pied au moment où elle est intervenue. Entre-temps, sur la base des accusations du fils de la victime, entre autres, les limiers de la CID devaient procéder à l’arrestation de trois des agresseurs habitant Triolet : Fhafraz Simrick, Mohamed Reza Jeewody et Vijay Jugoo.
Toutefois, l’autopsie pratiquée dans la matinée d’hier viendra contredire la version du fils de la victime. Le rapport du médecin légiste indique en effet que Saheerah Emrith est morte des suites d’une « acute pulmonary oedema », et qu’aucune trace de blessure ou encore de coup n’a été constatée sur son corps. Ainsi, tout porte à croire que c’est le choc causé par la bagarre qui aurait provoqué son décès.
Avec ces informations cruciales pour la suite de l’enquête policière, les trois suspects ont ainsi comparu devant la Bail & Remand Court hier, répondant à un chef d’accusation provisoire d’« assault with premeditation » sur Nawaz Emrith. Ils ont été reconduits en cellule policière pour les prochaines étapes de l’enquête, dont un examen médical qui sera réalisé dans les meilleurs délais par le médecin de la police. Les autres suspects dans cette affaire sont activement recherchés.
D’autre part, les hommes du Chief Inspector S.K. Beeharry et du Detective Inspector Seegoolam devront auditionner les témoins oculaires de cette agression.

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