Après la Booster Dose, mardi : Amit et Sunita Mohan dévastés par la disparition de leur fille unique

Ils sont anéantis par la mort subite de leur fille unique. Amit et Sunita Mohan ont perdu Soonanda Mohan, 25 ans, suite à l’administration de sa Booster Dose mardi au Sir Seewoosagur Ramgoolam National Hospital. Leur fille, trisomique et, malheureusement en surpoids, n’avait aucune maladie, mais avait subi quelques chirurgies pour assurer sa santé. Les parents se disent « coupables » du décès de leur fille et demandent à ceux dont les proches sont trisomiques de prendre toutes les informations nécessaires avant de se faire administrer la dose de vaccin.

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Dans leur humble demeure à Atlas Road, Goodlands, la famille Mohan se remet lentement du décès de Soonanda Mohan. « C’est mon enfant aînée. Ma fille unique. Si elle n’avait pas eu ce vaccin, elle serait encore en vie aujourd’hui », se lamente Amit Mohan. Il explique que sa fille était en bonne santé avant cette troisième dose fatidique. Elle avait reçu deux doses du vaccin chinois Sinopharm il y a quelques mois. « Le jour où elle est partie pour sa troisième dose, les médecins ont dit qu’elle devra être vaccinée au Pfizer. Mais nous n’avons pas posé de questions aux médecins sur la raison qu’elle fasse un autre vaccin. Ces derniers ne nous ont rien dit également. On aurait pu nous demander si l’enfant suivait des traitements », dit-il.

Après le vaccin, Amit Sharma raconte que sa fille n’avait présenté aucun effet secondaire. Elle avait même couru, grimpant les escaliers sans aucun problème. C’est à partir de 15h que Soonanda Mohan a ressenti un peu de fièvre. Son père raconte qu’elle posait sa main sur sa tête et disait « tête, tête », et se tirait aussi les orteils car elle ne sentait plus ses pieds. Ayant pris du paracétamol, elle a commencé à rejeter par la suite.
Elle sera transportée directement à la médiclinique de Goodlands. Son père dira que le médecin de service a été très efficace et l’a prise en charge. Après les soins à l’établissement, elle est retournée chez elle avec sa famille. Toutefois, le soir, la santé de Soonanda Mohan s’est détériorée. « Elle ronflait », dit-il.

Le lendemain matin, Amit Mohan dit avoir vu que sa fille ne pouvait plus marcher. De plus, personne ne pouvait la soulever car elle s’affaiblissait. Sa situation de santé s’aggravait et elle continuait d’avoir de la diarrhée. « Elle ne pouvait pas parler. Elle n’avait mangé qu’un petit morceau de papaye. C’est dans l’après-midi qu’elle est devenue immobile », dit-il. Et d’ajouter que son cœur battait toujours. Ayant donné les premiers soins à la fille, Amit Mohan dit avoir appelé le Samu à l’aide. « On a posé tellement de questions pour nous dire qu’il n’y a pas d’ambulance », ajoute le père.

Ne pouvant encore supplier les services de santé, il relate que grâce au soutien des voisins, la fille a été transportée dans une voiture à l’hôpital. Cette dernière a même eu quelques bleus sous ses bras lorsqu’elle était transportée au rez-de-chaussée. « Si on avait envoyé des personnes qui savent comment descendre un enfant malade, elle n’aurait pas eu ces bleus », dit-il. Une fois sur place, elle a été prise en charge par le personnel. Toutefois, après quelques minutes, son cœur a cessé de se battre. Amit Mohan dit également avoir lutté pour que sa fille ne soit pas autopsiée. « Elle n’avait pas été infectée par le Covid-19. Depuis qu’elle est morte, les gens m’appellent pour me réconforter. C’est très dur », dit le père.

Très proche de sa fille, il raconte que cette dernière avait une joie de vivre hors pair. « Le nombre de fois qu’elle m’appelait papa ! Je ne crois pas qu’un autre enfant puisse appeler son papa autant de fois », dit-il. Sa fille, ajoute-t-il, ne jouissait pas des facultés mentales comme les autres enfants. Toutefois, elle sait communiquer dans son langage, et est aussi disciplinée.

Dès qu’elle se levait, raconte-t-il, elle allait se brosser les dents et prendre son bain. Une fois cet exercice quotidien terminé, elle s’asseyait dans la cuisine et attendait que son père lui donne son thé, son pain beurré sans oublier sa tranche de fromage. « Elle ouvrait son pain avant de manger. Si son fromage n’y était pas, elle ne mangeait pas », dit-il. Sa fille, confie-t-il, aimait beaucoup la couleur rouge. Tous les jours, elle devait avoir un stylo rouge en main pour dessiner dans son cahier. « De plus, elle aimait beaucoup de beaux vêtements rouges », avoue le père.

Amit Mohan qui regarde tristement la chaise qu’il a fabriquée pour sa fille dit qu’il ne pourra jamais encore revoir cette dernière s’asseoir tous les matins. Mais la santé de sa fille était un peu fragile. À chaque changement de saison, elle avait une petite grippe et de la fièvre. De plus, étant élève dans une école spécialisée pour les enfants trisomiques, elle recevait régulièrement la visite d’un médecin.

Totalement dévastée, Sunita Mohan se tient responsable du décès de sa fille car elle l’a emmenée faire sa troisième dose. Arrivant difficilement à tenir ses larmes, elle soutient que sa fille était très bien traitée tous les jours. « Elle est ma raison de vivre car c’est mon premier enfant », fait-elle part.

Malgré la trisomie de sa fille et son obésité, Sunita Mohan dit avoir toujours gardé son enfant correctement. « En dépit de sa condition, elle ne manquait de rien. D’ailleurs, nous avons acheté une voiture pour qu’on puisse l’emmener se promener. La plaque d’immatriculation personnalisée de la voiture est à son nom », confie la mère. Même si elle ne revoit jamais sa fille, elle dit avoir beaucoup souffert pour que son enfant puisse obtenir un fauteuil roulant à l’hôpital. La famille se dit triste de la façon dont manière elle a été traitée à l’hôpital.

Amit Mohan n’accuse en aucun cas le vaccin. Pour lui, peut-être que ce vaccin n’a pas été fait pour sa fille. Il demande aux parents de bien se renseigner sur les effets secondaires dont pourraient souffrir les enfants trisomiques. Suite au décès de sa fille, il raconte que son benjamin de 21 ans a peur de sa troisième dose.

Soonanda Mohan n’a pas connu une vie heureuse. Cette fille a combattu tout au long de son existence. Elle avait subi une opération au cœur à l’âge de deux ans et demi. Elle a suivi plus tard d’autres traitements. Elle avait subi sa dernière chirurgie dans une clinique l’année dernière. La famille avait été poussée vers des services de santé privés après leur déception à l’hôpital. Un abcès avait crevé dans son intestin.

Sa mère raconte qu’elle aurait pu mourir si elle n’avait pas été opérée à temps. « Suite à sa chirurgie, elle a pu monter les escaliers. Elle a fait ses pansements jusqu’à sa guérison complète », relate son père. Amit Mohan croyait que sa fille vivrait bien après cette dernière opération. Mais le vaccin, dit-il, a changé le cours de leur vie.

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