Coronavirus: l’Inde passe le cap des 20 millions de cas, le G7 sous pression

L’Inde, submergée par une flambée de la pandémie qui asphyxie son système de santé, a franchi le cap des 20 millions de cas officiellement recensés, tandis que le G7 est sous pression pour une distribution mondiale plus équitable des vaccins.

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En Inde, plus de 350.000 nouveaux cas de Covid-19 ont été signalés mardi, une légère baisse par rapport au pic du 30 avril, avec 402.000 contaminations.

Le géant asiatique a atteint plus de 222.000 morts et près de 20,3 millions de contaminations depuis le début de la pandémie. Une flambée attribuée notamment à des rassemblements religieux et politiques autorisés ces derniers mois, ainsi qu’à l’inaction du gouvernement de Narendra Modi.

Les hôpitaux sont submergés et à court de réserves d’oxygène, de médicaments, de lits, malgré l’aide internationale qui afflue.

Partout dans le pays, des initiatives individuelles ou collectives jaillissent pour tenter de porter secours aux malades en détresse. A l’instar de Mohammad Javed Khan, chauffeur de triporteur à Bhopal (centre), qui a converti son tuk-tuk en ambulance de fortune pour les malades les plus pauvres.

« Ce n’est pas aussi spacieux qu’une ambulance, mais cela peut sûrement sauver des vies », a-t-il expliqué à l’AFP.

La prestigieuse Indian Premier League de cricket, le sport roi en Inde, a de son côté renoncé à se tenir en mai, ont annoncé mardi les organisateurs.

Pendant ce temps à Londres, appelés par l’OMS à la solidarité face à la pandémie, les pays riches du G7 discutent mercredi des moyens d’assurer une distribution plus équitable des vaccins anti-Covid.

A l’heure où l’avancée des campagnes de vaccination en Europe ou aux Etats-Unis permettent une levée progressive des restrictions en place contre le coronavirus, les pays pauvres manquent encore cruellement de doses à injecter pour lutter contre la pandémie.

Le système de partage avec les pays pauvres Covax, qui se fournit principalement en vaccins d’AstraZeneca, patine: il n’a livré que 49 millions de doses dans 121 pays et territoires, contre un objectif de 2 milliards en 2021.

– Allègement pour les vaccinés en Allemagne –

En Europe, où l’heure est à l’allègement des restrictions, le gouvernement allemand a adopté mardi une ordonnance assouplissant pour les personnes ayant reçu deux doses de vaccin les nombreuses interdictions en place depuis plusieurs mois.

Le parlement doit se prononcer jeudi et vendredi sur ce texte, qui pourrait entrer en vigueur dès ce week-end.

Les personnes concernées – seulement 8% de la population allemande à ce stade – n’auront « plus besoin d’un test négatif si elles veulent faire des courses, aller chez le coiffeur ou visiter un jardin botanique, par exemple », a détaillé la ministre de la Justice, Christine Lambrecht.

Les ambassadeurs des 27 Etats membres de l’Union européenne doivent examiner mercredi une proposition de la Commission en faveur de l’entrée dans l’Union aux voyageurs en provenance de pays tiers ayant reçu les doses nécessaires de vaccins.

– Examen du vaccin chinois Sinovac dans l’UE –

Dans l’UE, plus d’un quart de la population a reçu au moins une dose de vaccin anti-Covid, a salué mardi la Commission européenne, et plus de 9% de ses habitants sont désormais entièrement vaccinés selon un décompte de l’AFP.

« La vaccination s’accélère en Europe: nous venons de dépasser les 150 millions de vaccinations (…) Nous aurons suffisamment de doses pour vacciner 70% des adultes de l’UE en juillet », a tweeté Ursula von der Leyen, présidente de l’exécutif européen.

L’Agence européenne des médicaments a annoncé mardi le lancement d’une procédure d' »examen continu » du vaccin du laboratoire chinois Sinovac, ce qui ouvre la voie à une éventuelle demande d’autorisation prochaine dans l’Union européenne.

Le gouvernement britannique a quant à lui annoncé mercredi investir pour tester l’efficacité des vaccins anti-Covid contre les variants et garder « une longueur d’avance » sur le virus.

En pointe pour le séquençage des variants, le Royaume-Uni va débloquer 29,3 millions de livres (33,8 millions d’euros) pour augmenter les capacités de dépistage du centre militaire de Porton Down (sud de l’Angleterre), qui pourra ainsi traiter 3.000 échantillons par semaine, contre 700 actuellement, pour mesurer le niveau d’anticorps générés par les vaccins en vue de développer plus rapidement des sérums contre des mutations de la maladie Covid-19.

Le pays, le plus endeuillé par la pandémie en Europe avec plus de 127.000 morts, est aussi l’un de ceux où la vaccination est la plus avancée avec 35 millions de personnes ayant reçu une première dose.

Aux Etats-Unis, « la lumière au bout du tunnel est de plus en plus forte », a estimé le président Joe Biden, qui vise une au moins une injection pour 70% des adultes d’ici la fête nationale du 4 juillet.

Le pays, officiellement le plus endeuillé par la pandémie (577.500 mots), est aussi prêt à lancer « immédiatement » une campagne de vaccination des adolescents en cas d’autorisation du vaccin de Pfizer pour ces derniers.

@afp

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