Covid: Londres ferme pubs, restaurants et musées pour la troisième fois

Pubs et restaurants de Londres sont contraints mercredi de fermer leurs portes pour la troisième fois depuis le début de la pandémie de nouveau coronavirus, la capitale britannique et certaines régions du sud de l’Angleterre basculant sous le plus haut niveau d’alerte et de restrictions.

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Selon les médias britanniques, 34 millions d’habitants en Angleterre sont désormais en zone d’alerte « très élevée », soit 61% de la population anglaise.

Annoncé lundi par le ministre de la Santé Matt Hancock en raison d’une progression de l’épidémie « exponentielle » par endroits, ce durcissement implique la fermeture des hôtels, pubs et restaurants sauf pour la livraison et la vente à emporter, ainsi que les lieux culturels comme les cinémas, théâtres et musées.

Les salariés qui le peuvent doivent travailler à domicile et la population doit éviter les trajets non essentiels. Les interactions sociales sont limitées, avec l’interdiction de se mélanger avec des personnes faisant partie d’un autre foyer excepté dans certains endroits ouverts comme les parcs.

Etablissements scolaires, magasins, salons de beauté et de coiffure peuvent rester ouverts, ainsi que les salles de sports mais sans cours collectifs.

Cette nouvelle fermeture, la troisième dans la capitale britannique après les deux confinements, représente un « désastre » pour les théâtres, a déploré Theatre Trust, qui représente le secteur.

Selon Emma McClarkin, directrice générale de la British Beer & Pub Association, il s’agit d’un « nouveau clou » sur le cercueil des pubs de Londres et des autres régions touchées, qui ont pris des réservations pour les fêtes.

– L’assouplissement de Noël en question –

Les autorités sanitaires ont commencé à étudier une nouvelle souche du virus détectée au Royaume-Uni pour déterminer son rôle dans l’augmentation du nombre de cas constatée.

On ignore encore si ce virus est plus fréquent car il se trouve dans une zone où de toute manière l’épidémie gagne du terrain ou si c’est le virus « lui-même » qui arrive à se transmettre plus facilement, a expliqué lundi lors d’une conférence de presse le médecin-chef pour l’Angleterre Chris Whitty.

Mardi, deux revues médicales de premier plan ont exhorté le gouvernement à revenir sur le relâchement des restrictions anti-Covid durant la période de Noël, avertissant qu’il pourrait coûter de « nombreuses » vies.

Les autorités britanniques ont décidé d’autoriser trois foyers différents à se rencontrer à l’intérieur pendant cinq jours, du 23 au 27 décembre, levant provisoirement les restrictions qui s’appliquent dans la majeure partie du pays.

Dans un éditorial conjoint, le British Medical Journal (BMF) et le Health Service Journal (HSJ) mettent en garde contre un risque de congestion du service public de santé (NHS), alors que les infections et les hospitalisations repartent à la hausse dans certaines régions.

Le ministre d’Etat Michael Gove s’est entretenu à ce sujet mardi en fin de journée avec les chefs des gouvernements locaux écossais, gallois et nord-irlandais, mais aucune décision n’a été annoncée à ce stade.

L’un des plus endeuillés en Europe avec près de 65.000 morts, le Royaume-Uni est le premier pays occidental à avoir commencé une campagne de vaccination, après avoir été le premier dans le monde à approuver le vaccin Pfizer-BioNTech.

@afp

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