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Exécution de 37 personnes en Arabie Saoudite : Téhéran déplore le silence de Washington

L’Iran a dénoncé dans la nuit de mardi à mercredi le silence des Etats-Unis sur l’exécution de 37 personnes en Arabie saoudite pour « terrorisme », une rare exécution de masse dans le royaume.

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« Après avoir fermé les yeux sur le démembrement d’un journaliste, pas un mot du gouvernement Trump quand l’Arabie saoudite décapite 37 hommes en une journée – allant jusqu’à crucifier un homme deux jours après Pâques », écrit le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif sur Twitter.

« Etre membre du groupe des B. – Bolton, Ben Salmane, Ben Zayed et « Bibi » – assure l’impunité pour tout crime », ajoute M. Zarif.

John Bolton est le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Mohammed Ben Salmane, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Zayed, son homologue et allié émirati, et « Bibi » est le surnom du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Le message de M. Zarif fait aussi référence au meurtre de l’éditorialiste saoudien Jamal Khashoggi le 2 octobre dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, qui a suscité une indignation mondiale et profondément terni l’image du prince Ben Salmane.

L’Arabie saoudite a mis à mort mardi 37 de ses citoyens condamnés pour « terrorisme », une rare exécution de masse dans le royaume survenue trois ans après celle de dizaines de personnes qui avait précipité la rupture des relations entre Ryad et Téhéran.

Les exécutions ont eu lieu dans six régions: la capitale Ryad, les villes saintes de La Mecque et de Médine, la région sunnite d’Al-Qassim (centre), celle de Assir (sud) et celle de la Province orientale où se concentre la minorité chiite, selon le ministère de l’Intérieur.

Les exécutions ont généralement lieu par décapitation en Arabie saoudite. Le ministère a précisé que l’un des suppliciés avait ensuite été crucifié, un traitement réservé aux auteurs de crimes particulièrement graves.

Selon Amnesty International, qui a condamné ces exécutions, le royaume saoudien, qui suit une version rigoriste de l’islam sunnite, figure dans le peloton de tête des pays qui appliquent la peine de mort dans le monde, derrière la République islamique de l’Iran chiite.

Dans son rapport mondial sur la peine de mort pour l’année 2018, l’organisation de défense des droits de l’Homme indique que derrière la Chine (qui ne publie pas de statistiques), les pays ayant eu le plus massivement recours aux exécutions sont l’Iran (253), l’Arabie saoudite (149), le Vietnam (85) et l’Irak (52).

 

mj/hj

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