Les marchés boursiers mondiaux s’inquiètent de la montée des taux

Les marchés européens reculaient peu après l’ouverture vendredi dans le sillage d’un plongeon des Bourses asiatiques, sur fond d’inquiétudes au sujet de la hausse des rendements obligataires aux États-Unis.

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Vers 09H45 (08H45 GMT), l’indice parisien CAC 40 perdait 0,55% pendant que Londres reculait de 0,24%, Francfort de 0,25% et Milan de 0,52%.

A la clôture asiatique, l’indice Nikkei à Tokyo a plongé de 3,99%, signant sur la semaine un recul de 3,5%, l’indice élargi Topix 3,21%, et l’indice Hang Seng à Hong Kong a lâché 3,64%.

A l’origine, la chute des indices à Wall Street jeudi soir, particulièrement des valeurs technologiques, après le franchissement du seuil symbolique de 1,50% sur le rendement de la dette américaine à dix ans, qui est même monté brièvement au-dessus de 1,60%.

Ce taux d’emprunt à dix ans, très surveillé par les investisseurs, est le reflet des anticipations d’inflation. Or les investisseurs surveillent de près tout risque de flambée des prix, susceptible d’entraîner un durcissement de la généreuse politique monétaire américaine.

« Même les investisseurs les plus optimistes se demandent si l’inflation est vraiment sous contrôle », commente Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.

Le patron de la Banque centrale américaine Jerome Powell a pourtant tenu cette semaine des propos très rassurants, affirmant que l’inflation ne retrouverait pas avant trois ans des niveaux autour de 2%.

Mais l’accélération des campagnes de vaccination contre le Covid-19 et le plan de soutien à l’économie américaine que le président Joe Biden espère voir adopté rapidement par le Congrès des Etats-Unis s’avèrent à double tranchant pour les investisseurs.

Ils craignent que le retour progressif à la vie d’avant-pandémie et la reprise de la croissance n’entraînent une hausse des prix.

Les inquiétudes inflationnistes touchent surtout les Etats-Unis. Concernant l’Hexagone, l’inflation a ralenti à 0,4% sur un an en février selon l’Insee vendredi.

Les valeurs pétrolières à la peine

Les valeurs pétrolières étaient en baisse dans la foulée des cours du brut: BP cédait 2,51% à 296,90 pence, Royal Dutch Shell 1,54% à 1.421,00 pence, et Total perdait 1,62% à 38,82 euros.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril cédait 0,92% à Londres par rapport à la clôture de jeudi, à 65,50 dollars. Le baril américain de WTI pour le même mois reculait de 0,99% à 62,90 dollars.

Les banques ne profitent plus des taux

Deutsche Bank (-0,83% à 10,50 euros), Commerzbank (+0,43% à 5,63 euros), Société Générale (-1,51% à 20,61), Crédit Agricole (-0,85% à 11,70 euros), BNP Paribas (-0,12% à 50,25 euros) et HSBC (+0,63% à 437,86 pence), ne profitaient pas comme la veille de la hausse des rendements souverains.

100 milliards pour Deutsche Telekom

Le premier groupe européen de télécommunication (-0,90%  à 14,84 euros) a dépassé pour la première fois les 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020, grâce au rachat de son concurrent américain Sprint, malgré l’impact de la pandémie de Covid-19.

Du côté des devises et du bitcoin

Vers 09H45 (08H45 GMT), l’euro reculait de 0,19% face au dollar, à 1,2153 dollar. La livre reculait elle de 0,50% face au billet vers, à 1,3950 dollar.

La monnaie japonaise regagnait du terrain par rapport à l’euro, qui s’échangeait pour 128,89 yens contre 129,30 yens la veille.

Le bitcoin baissait pour sa part de près de 5% à environ 45.700 dollars.

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