AKRAM KHAN DANCE COMPANY:Les seigneurs ivres de danse et de lumière

Nous n’utiliserons pas de superlatifs pour décrire Akram Khan, un artiste de renommée internationale, né à Londres en 1974 dans une famille originaire du Bengladesh. Il est néanmoins un des chorégraphes les plus en vue à Londres. Il s’est éloignée de la danse dans sa forme la plus pure pour se diriger vers la danse-théâtre. Sa compagnie s’est produite dans le cadre du Festival « Total Dance » (la troisième édition organisée par la ville de Saint-Denis en partenariat avec le « Teat Champ Fleuri » vendredi et samedi derniers. L’occasion pour les professionnels de la danse de se focaliser sur l’Inde, Madagascar, Maurice, l’Afrique du Sud. Vertical Road, sa dernière création navigue entre le cosmique, l’humain, le divin et l’humain.
Vertical Road, la dernière création contemporaine de la Compagnie de Akram Khan n’est autre qu’une quête du divin. Pour parvenir à cela, il faut un long cheminement spirituel au-delà du monde matérialiste et consommatrice. Un puissant voyage ponctué de rituels et de questionnements sur l’action humaine. Sur scène, des créatures animées par le sentiment du divin, des personnages (danseurs venus d’Asie, d’Europe et du Moyen-Orient) qui devront entamer un parcours initiatique fulgurant avant d’atteindre le royaume. Autant d’épreuves à traverser pour parvenir à l’harmonie. Vertical Road, ce sont des mots qui renvoient à la traverse d’un mode voilé d’illusions. Le processus de dévoilement permet de naître à soi-même, trouver sa vérité intérieure. C’est se positionner entre la terre et le ciel.Tous les éléments de la nature : la terre, l’eau, le feu, l’air, sont présents par la bande-son de Nitin Sawhney. Et toutes les dimensions de l’homme sont également là : le corporel, la vie psychique et spirituelle, mais aussi le minéral, le végétal, l’animalité et finalement le divin. Le spectacle est tout en force dans un mouvement qui balaie la poussière pour atteindre la lumière. On sent la tension dans ce movement du bas vers le haut. Dans cette quête de soi, les danseurs (différentes facettes d’un même personnage) représentent toutes les differences qu’il faut assumer et intégrer pour se réaliser. On connaît l’intérêt pour les collaborations interculturelles de la Akram Khan Dance Company.Khan semble dire que c’est au contact des autres qu’on trouve sa vraie identité. Mais l’accoplissement de soi suppose un guide spirituel et des instants magiques où l’on invente son propre langage pour trouver cet espace de lumière.

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