Ces scientifiques qui veulent ressusciter le dodo, animal mythique de l’Ile Maurice

La start-up Colossal Biosciences, spécialisée dans les technologies d’ingénierie génétique, travaille sur l’ADN du dodo pour lui redonner vie.
Comme un air de Jurassic Park. Colossal Biosciences, une start-up américaine créée en 2021, a dévoilé cette semaine son nouveau défi : ressusciter le dodo. Cet animal mythique, qui vivait sur l’Ile Maurice, a en effet été exterminé il y a près de quatre siècles.

Première étape ? Mettre la main sur l’ADN du dodo. 

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« Ce que nous essayons de faire, c’est d’isoler les gènes qui distinguent le dodo », a déclaré au Guardian Beth Shapiro, paléogénéticienne principale de Colossal Biosciences. Pour ce faire, son équipe dispose déjà de l’ADN de l’animal. Des chercheurs néerlandais et mauriciens ont en effet retrouvé en 2006 un crâne, un bec, des vertèbres et des ailes sur l’Ile Maurice.

La colonisation à l’origine de l’extermination de l’espèce

En parallèle, les chercheurs vont essayer de modifier le matériel génétique d’un animal toujours en vie, appartenant à la famille des Colombidés. Cette dernière regroupe les colombes, les tourterelles et les pigeons. Le parent vivant le plus proche du dodo ? Le pigeon Nicobar. Les cellules génétiquement modifiées, appelées cellules germinales primordiales, seront ensuite transférées dans un hôte de substitution d’une autre espèce, la poule. Ambitieux, Colossal précise que les premiers dodos pourraient voir le jour d’ici six ans.

Les chercheurs ne souhaitent pas uniquement faire renaître un dodo : ils veulent lui redonner vie avec un « réensauvagement », en le réinstallant dans son habitat naturel. En particulier à l’Ile Maurice, où cette espèce indigène vivait. Là-bas, le dodo ne volait pas, et pesait à l’âge adulte environ 23 kilos. Il a été éradiqué après l’arrivée d’explorateurs portugais sur l’île, aux environs de 1505 : on estime qu’en 1681, le dodo avait complètement disparu de son milieu naturel sous l’effet de la colonisation. Il n’a pas résisté à l’agression que constituait l’irruption de chasseurs humains, mais aussi des chiens, cochons et rats que les Européens, les colonisateurs néerlandais en particulier, avaient apportés sur l’île.

« Nous sommes clairement au milieu d’une crise d’extinction. Et il est de notre responsabilité de raconter des histoires et de susciter l’enthousiasme des gens de manière à les inciter à réfléchir à la crise qui sévit actuellement », a déclaré Beth Shapiro. Fondée en 2021, la société mise sur les technologies d’ingénierie génétique pour la conservation des espèces. Par le passé, elle a déjà annoncé son intention de redonner vie au mammouth laineux et le thylacine (ou tigre de Tasmanie).

Source : tf1info.fr

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