Cinéma : Biye Retour, la production 100% mauricienne qui vise l’international

Des moyens conséquents ont été déployés pour porter Biye Retour au même rang que les productions cinématographiques internationales. L’accent a été mis sur ce facteur lors d’une conférence de presse tenue mercredi au Caudan Arts Centre, où a été dévoilé le trailer de ce film « 100% morisien ».

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« C’est une production entièrement mauricienne, écrite par des Mauriciens, réalisée par des techniciens et artistes mauriciens. C’est une première à ce niveau à Maurice ». D’ailleurs, Biye Retour a été tournée en kreol.

« J’adore mon pays, mo’nn lager pou pei-la e mo pou kontign fer li, pou lang kreol ek kiltir morisien. Et je le dis depuis des années : Moris nou ena talan », a déclaré Darma Mootien (Parsad), l’une des têtes d’affiche aux côtés de Yudish Ramyead (Raj) et Ornella Françoise (Karen).

« Nous n’avons pas à avoir peur car nous pouvons nous hisser au même niveau qu’à l’international. Biye Retour prouve ce que moi et d’autres disons », a ajouté l’homme de théâtre.

Cette quête d’internationalisation a été reconnue à travers des récompenses internationales provenant de différents continents (Europe, Amérique, Asie et Australie). Des félicitations qui soulignent le travail abattu notamment pour le scénario, qui a requis un an d’écriture, et la composition musicale assurée par les frères Margéot.

Cette aventure a commencé en 2018 et a survécu aux aléas de la Covid. Quelque Rs 11 M ont été requises pour la réalisation du projet, qui a bénéficié du financement de l’Economic Development Board.

Au total, quatre semaines de tournage ont été entreprises ; l’une desdites semaines ayant mise en boîte après un an. Ce qui a demandé des contorsions qu’on ose à peine imaginer afin que les plans et les acteurs se ressemblent le plus possible.

A ce sujet, un minutieux travail de recherche a été réalisé pour proposer de somptueux paysages « typiques », a précisé le producteur François Wiehe. Toutefois, ont insisté les protagonistes présents, l’oeuvre n’emprunte guère aux usuelles productions présentant l’île sous une image carte postale. 

La professionnalisation a également ravi les acteurs. « C’est un film extraordinaire, avec la qualité de l’image et du son, les différents plans. Et nous étions vraiment traités comme de vrais acteurs professionnels par la production. J’espère que nous avons pu leur retourner l’appareil par notre jeu », souligne Yudish Ramyead.

« On a bénéficié de toutes les facilités qu’il faut », a renchéri Sheryl Smith (Doriana). En effet, les acteurs ont même reçu quelque deux semaines de coaching avant de se présenter devant les caméras.

Malgré l’ensemble des intentions professionnelles retenues, une crainte subsiste. « Le plus gros défi, c’est l’audience », concède le producteur Wiehe. « Si ça ne fonctionne pas, là je vais vraiment me poser des questions ».

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