CRÉATIONS: Remington by Samuel Yeung

C’est dans l’art, surtout les tableaux que les grands couturiers et créateurs de mode cherchent leur source d’inspiration. Au lieu d’aller chercher auprès d’artistes peintres mondialement célèbres, des designers et créateurs locaux ont décidé de mettre l’art mauricien dans la mode. Ainsi, ils ont choisi les toiles de Jean-Claude Baissac, artiste peintre très connu pour faire naître des idées créatrices. Lors d’une soirée de gala autour de la mode, la peinture et la coiffure qui se tiendra en août prochain, seront réunis des talents tels que Samuel Yeung (designer), Jo-Ann Regnard (artiste maquilleuse) et Nadia Li (styliste en coiffure) et Orlane Lacaze (création d’objets décoratifs en crochet). Un défilé de mode constituera un pont entre la peinture et la mode.
«J’ai travaillé dans le sens de l’avenir de l’art, dans l’expérimentation. C’est là que l’art contemporain s’allie bien avec la mode», nous dit Jean-Claude Baissac qui considère que cette association «donnera une ouverture nouvelle aux artistes et à la mode». Des couleurs riches mais aussi le noir et blanc qu’il a récemment introduits dans ses tableaux caractérisent les peintures de cet artiste mauricien. Son style? «Je trouve que l’art contemporain ne comporte pas de style. Je considère que le style est presque mort. Maintenant, l’artiste doit avoir une expression personnelle interchangeable», dit Jean-Claude Baissac, une référence dans l’art contemporain et qui détient une renommée internationale.
L’apprentissage de Jean-Claude Baissac a débuté sous la tutelle de Serge Constantin et ses oeuvres sont exposées en France, Belgique et en Afrique du Sud au théâtre Pablo ainsi qu’à la galerie The Copin Johnson. Il a aussi collaboré avec des artistes tels que Ben Soucha, Connie Mia et Amos Kanile.
De cette ambitieuse collaboration de créateurs avec l’artiste-peintre naîtra la nouvelle collection avant-gardiste où s’entremêlent design, look et fashion. «En Angleterre où j’ai vécu, ce sont les toiles d’artistes européens, tels que Monet et Picasso qui inspirent les créateurs. Et moi, en tant que Mauricien qui a grandi avec les peintures de Baissac, je me suis dit pourquoi ne pas puiser mes inspirations des oeuvres d’un artiste de chez nous», dit Samuel Yeung.
Le parcours de Samuel Yeung est pour le moins classique. Post graduate à la Central Saint Martin, il a fait ses premières armes chez les plus grands: John Galliano, Alexander Mc Queen, entre autres. Avant d’obtenir un degré au London College of Fashion.Très vite, il présente sa collection avec d’autres jeunes designers lors de la London Fashion Week. Il a aussi enseigné à l’université de Shenkar, Tel Aviv et à l’Université de Maurice. L’année dernière, il a fondé le premier magazine de mode à Maurice.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -