DOORGESH MUNGUR : L’Inde et nous…

Il faut voir dans le travail de ce jeune photographe des clichés riches en créativité et qui s’appuient sur une vraie culture photographique, loin de la féria des cartes postales et des photos publicitaires. Doorgesh Mungur expose 25 de ses meilleures photographies jusqu’au 26 avril 2015 dans l’Allée des Artistes au Caudan Waterfront. En consacrant ces lignes au regard de Doorgesh, il s’agit de participer à la reconnaissance des travaux qu’il a conçus sur quelques années dans la Grande péninsule, notamment à Mumbai et dans le Rajasthan. Ceux qui arpenteront l’Allée des Artistes seront sans nul doute touchés par la vision claire et précise du jeune homme, par ses cadrages aussi. Ceux qui se sont essayés à la “street photography” savent de quoi l’on parle. Si l’écriture graphique de Doorgesh Mungur est encore en gestation (il aspire à une carrière professionnelle après avoir été photographe de mariages, etc.), son regard et son style sont prometteurs. Doorgesh Mungur sait comment prendre son temps, le temps de la réflexion, soigner la composition, la lumière et éveiller la curiosité du spectateur. Le réalisme et la poésie dialoguent dans la série qu’il nous propose. Il a su donner une tonalité contemporaine à des portraits pleins de vie. Du coup, ses photographies dégagent une belle énergie qui passe par le naturel des sujets et la lumière ambiante. Comment montrer des villes en Inde, de scènes de rue? En tentant de saisir l’ambiance avec la densité dans les couleurs et parfois les contrastes exacerbés. Pour Doorgesh, le réel est la matière. C’est dans la réalité qu’il taille pour prélever une part de vérité. Au final, un bon compromis entre les sujets surpris, le contexte environnant et un peu de déformation de perspective. On pourrait aussi parler de la mélancolie des paysages, le compte-rendu du mode de vie dans des territoires, la mise en scène, etc.
 

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -