FESTIVAL D’ART DRAMATIQUE EN KREOL: »Abolition » se taille la part du lion

Le ministère des Arts et de la Culture a clôturé le festival d’art dramatique avec la présentation de pièces en kreol, le samedi 29 octobre au théâtre Serge Constantin à Vacoas. Abolition, de Westley Duval, s’est taillée la part du lion en remportant pratiquement tous les prix, à l’exception de celui du meilleur acteur qui a été attribué à Shakeel Ramruthun, pour son rôle de Prométhée dans Pandora.
Abolition tourne autour des tribulations des laboureurs dans un camp sucrier, à l’époque de l’esclavage. Malgré leurs conditions de vie pénibles, les laboureurs sont très solidaires. L’intrigue prend forme lorsqu’ils essaient de trouver le véritable père de Fanny. Les soupçons se dirigent vers le riche propriétaire Bernard, connu pour être un coureur de jupons, car « li fane so la grain partout… »
Abolition a ainsi été sacrée meilleure pièce. Westley Duval a remporté le trophée de meilleur metteur en scène, et Patrice Bissessur, celui du meilleur designer. Elsa Maeka a obtenu le titre de meilleure actrice, et Olivier Précieux s’est distingué comme meilleur écrivain.
Pandora, mise en scène par Ryan Krishna Appadoo, a permis à Shakeel Ramruthun de remporter la palme du meilleur acteur pour son interprétation de Prométhée. Le metteur en scène a construit sa pièce comme un drame de la conscience humaine. L’entrée en matière, où les protagonistes multiplient les gestes les plus infimes, laisse entrevoir un monde en décadence avec les grands maux qui affectent la société : la prostitution, la drogue et la corruption. Les passerelles restent nombreuses et la frontière imprécise. La faute de l’humanité, c’est d’avoir ouvert la boîte de Pandore : Prométhée avait envoyé sur terre une belle créature semblable à Aphrodite, mais Pandora (Krislene Marie Nadine Liong Tip) s’est révélée un poison pour l’humanité.
Anou Bougé, classée à la troisième place, raconte l’histoire d’un groupe d’étudiants, qui ne sont pas indifférents aux souffrances des autres, et qui débattent des grandes théories de l’éducation, ou encore sur le sida et la nécessité de se protéger. Ils préfèrent les chaînes satellitaires à celles de la MBC, même s’ils regardent l’émission Anou Bougé…

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