GAEL FROGET : Sa vision dévisage

Ce sont les circonstances de la vie qui l’ont amené à choisir l’art comme voie pour s’exprimer et extérioriser ses frustrations. Designer, artiste peintre, plasticien, Gael Froget se plaît dans ce milieu qui est pour lui sans limites. D’où son désir de nous plonger dans sa bulle, où il vandalise avec art. En attendant son expo, le 9 février, à la galerie Imaaya, Pointe aux Canonniers.
Mode
Contrairement à la plupart des gens qui étudient la mode, Gael Froget est loin d’être branché “bling bling”. Sa satisfaction vient des idées qu’il parvient à développer sur papier et sur patronage, du choix des matières et des procédures à suivre pour la réalisation d’une pièce. Tout le concentré de l’excitation surgit avant même que l’oeuvre ne soit entamée. Une fois qu’elle est complétée, l’idée de base fait déjà partie du passé; Gael se concentre alors sur une nouvelle idée.
Pour résumer, la beauté d’une pièce se trouve dans le travail lui-même, dans les différentes étapes qui mènent au résultat final.
Thèmes artistiques
La majorité des oeuvres de Gael Froget est composée de portraits féminins qui explorent parfaitement le thème choisi par l’artiste : la beauté. À travers l’art, le jeune homme représente également le mal-être quotidien : la violence intérieure, la sexualité, la chirurgie esthétique, la drogue… Car pour lui, “le pire ennemi de l’homme, c’est lui-même”. Pour exprimer ce mal-être, Gael modifie des visuels en s’appuyant sur des points particuliers : “les défauts, que moi j’interprète comme des qualités”. Pour un personnage, il accentue le regard, les formes de la bouche, etc., à l’instar des caricatures. Sauf qu’ici, il ajoute des couleurs pour mettre l’accent sur le point voulu.
Inspirations
Ceux qu’il rencontre et croise dans la rue sont ses sources d’inspiration : un inconnu, une connaissance. À partir de ce que la personne dégage et de son ressenti, Gael brosse un portrait visuel de son “modèle”. Ce qui en ressort peut être loin de ce qu’est réellement la personne. Au début, l’artiste utilisait des photos qu’il trouvait sur le net et qu’il vandalisait. C’est à la main qu’il réalisait ses peintures. Puis, est venu l’art digital. On peut ressentir la tristesse et l’agressivité dans les tableaux réalisés par Gael. Une noirceur masquée par une fine dose de douceur, représentée à travers des couleurs vives.
Musique
Les premiers travaux de Gael Froget exprimaient parfaitement la frustration et la colère qui rongeaient le jeune homme. Des tableaux sombres, que l’artiste peignait en se laissant guider par ses émotions. Des sentiments qu’il laissait exploser en écoutant du Marilyn Manson ou le groupe de musique de heavy metal, Black Sabbath.
En choisissant de mettre de côté la peinture à l’eau pour l’acrylique, Gael se laisse influencer par des musiques colorées. Reggae, bebop, musique des îles, jazz et soul font alors partie de sa playlist.
Couleurs
À ses débuts, seuls le noir, le blanc et les couleurs primaires composaient la palette de l’artiste. Qu’il associait pour obtenir les couleurs secondaires. N’ayant pas étudié l’art à l’école et ne possédant aucune connaissance artistique, Gael se permettait d’aller à l’encontre des règles. L’artiste se laissait guider par ses émotions. Sur sa toile, explosaient toutes les couleurs. Le rose, le mauve, l’orange… Comme dans sa petite tête, tout se mélangeait.
La phase noire est passée; Gael s’est assagi. L’artiste affirme avoir trouvé l’équilibre, ce qui fait que “les couleurs n’explosent plus de manière agressive”.
Collaborations
Des collaborations, Gael Froget en a enchaîné plusieurs. De toutes ces expériences, il retient celle avec Johnny McGeorge, photographe basé en Malaisie. Ce dernier était tombé sur l’une des réalisations de l’artiste : une photo de Johnny McGeorge, vandalisée par Gael. Cela avait débouché sur la concrétisation de plusieurs projets, mis en oeuvre par McGeorge et Froget, dont la réalisation d’un visuel pour le Creem Mag de New-York.
Il y a également eu une association entre Gael et le photographe Dean Chalkley et une autre avec la make-up artist Nora Nona, qui est aussi beauty editor pour le magazine What?! Suite à leur collaboration, deux des photos de Gael ont récemment été publiées dans What?!
La prochaine publication des illustrations de Gael Froget est prévue pour février dans le magazine Dash.

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