James Lin n’est pas guitariste de formation. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir une maîtrise impressionnante des techniques et d’optimiser les possibilités de cet instrument. C’est, entre autres, à travers le Finger style que ce jeune laisse libre cours à sa dextérité.
Sa guitare volubile exprime des choses que ce jeune homme aurait bien du mal à extérioriser. James Lin dit mieux ses émotions à travers les notes que par les mots. D’où Letters, une des compositions visibles sur YouTube depuis peu. On ne parlera pas forcément de buzz, mais ce clip vaut largement le détour afin de prendre la mesure du talent de ce guitariste hors norme. Something special est une autre création où la virtuosité du musicien est mise en évidence sur le net.
La richesse harmonique est déployée essentiellement à travers le Finger style. Un ensemble de techniques qui permet au guitariste de produire une musicalité plus riche. Chacun des doigts des deux mains est quasi indépendant les uns des autres. Cette technique consiste à jouer la basse avec le pouce, et d’assurer l’accompagnement, voire la mélodie, avec les autres doigts. Ce qui n’empêche pas de transformer le coffre en caisse de résonance pour rythmer l’ensemble.
Autodidacte.
James Lin n’a évidemment pas inventé cette technique de jeu. Ses références sont Andy McKee et Antoine Dufour, entre autres spécialistes. Avant de découvrir les adeptes de ce style, le goût de l’expérimentation a conduit James Lin à se demander un jour “ce qui m’empêche de passer outre le standard tuning”. Il a donc voulu accorder une guitare de manière personnalisée, selon la note et le timbre voulus. La guitare acoustique de sa mère fera les frais de ces expérimentations. “Elle me demande toujours si sa guitare est accordée correctement avant de l’emmener quelque part.”
Il faut dire que James est un autodidacte des six cordes, ou presque. Les années passées au Conservatoire François Mitterrand sont dédiées à la flûte à bec, la clarinette, un peu de saxophone et même du cor au sein de l’orchestre du Conservatoire. Où il acquiert également une expérience des percussions (conga et autres). Tout cela servira à forger une expression musicale propre. On aura compris que le musicien n’est pas guitariste de formation. Il exerce comme monteur vidéo et preneur de sons dans une maison de prod.
Compositions.
La guitare vibre à ses oreilles depuis l’enfance, lorsque sa flûte soufflait la mélodie sur les rythmes que grattait son frère aîné. Il observe en même temps les placements de doigts de ce dernier, les changements d’accords, les arpèges. Un jour, ce grand frère se marie, et une personne est requise pour officier à la guitare électrique au sein du groupe. Voilà environ sept ans que James laisse courir ses doits le long du manche.
Outre Letters et Something special, six autres compositions sont déjà sorties de l’imagination du musicien. Créations souvent guidées par des morceaux de vécu. “Chaque morceau que je compose reproduit mes émotions en mélodies et en rythmes.”
Un projet d’album ? Pas pour le moment, répond ce musicien âgé de bientôt vingt-cinq ans. Sans être perfectionniste, James Lin est de ceux qui préfèrent bien faire les choses…
JAMES LIN : La fureur qui vibre
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