KAANG À L’IFM : Ensorcelant !

Il y a de ces musiques qui font vibrer l’âme, et le projet Kaang en est. Lors de leur concert à l’IFM samedi dernier, le précurseur de l’electro-maloya Labelle, qui a remporté le Prix Musiques Océan Indien il y a sept mois, et le chanteur et producteur sud-africain Neo Mahlasela, alias Hlasko, ont transporté leur audience vers un univers nouveau, ensorcelant, qui découle d’une synergie osée entre deux mondes diamétralement opposés.
Devant une centaine de personnes, le duo Labelle/Hlasko a rayonné de splendeur. Avec des mélodies envoûtantes, les deux complices ont offert un voyage vers des sons inconnus qui incitaient à la découverte. Pendant environ 45 minutes, l’audience a vibré sur une musique originale formée de l’electro-maloya proposée par le Réunionnais Labelle et des rythmes des bushmen du chanteur aux origines lesothiennes Hlasko. Un mélange qui ne demandait qu’à être créé et qui a donné des frissons au public, ensorcelé par les deux musiciens, pieds nus sur scène.
Une certaine poésie s’est dégagée de la petite scène où les deux artistes ont partagé leur expérience commune avec le sourire. L’émotion du public est devenue de plus en plus intense au fil des rythmes surprenants. Avec sa voix atypique, Hlasko, envoyait tantôt des notes très aiguës, tantôt des notes graves en sesotho, langue du Lesotho. Les rythmes proposés avec la même influence furent d’une grande intensité.
Le fait que le lieu du concert soit un espace ouvert a rajouté un autre cachet, avec la petite brise aidant le public à mieux voyager en terre africaine avec les deux artistes. Au vu des réactions de la salle, on peut dire que le duo a réussi son pari. Les gens dansaient autour de l’amphithéâtre, en imitant les mouvements du chanteur africain. Ceux assis ont ressenti une irrépressible envie de se laisser bercer par ces rythmes venus d’ailleurs.
À la fin du concert, le public a manifesté sa joie en applaudissant chaudement pour un rappel. La paire ne s’est pas fait prier pour interpréter de nouveau un des morceaux du début du concert. C’était reparti pour un autre moment de pure magie electro-africaine, pour le plus grand bonheur d’un public acquis à la cause.

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