L’ŒUVRE ESTAMPÉE DE SERGE CONSTANTIN À L’IFM : Éternelles splendeurs, Écritures de l’âme

Monet, Bacon, Basquiat, Valleton, Constantin… Autant de noms d`artistes célèbres qui ont contribué à faire entrer la gravure dans l’histoire de l’Art. Bois, métal, supports durs, plaque mécanique incisée par de petits points, pointe-sèche, eau-forte, aquatinte, manière noire… Autant de supports et de techniques qui sont apparus au fil des 19e et 20e  siècles.
Philippe Piguet, commissaire de l’exposition : « Serge Constantin, rétrospective. Les couleurs du monde » est intervenu à l’Institut français de Maurice le 24 août 2017 dans le cadre d’une autre exposition consacrée à Serge Constantin et l’art de l’estampe. Sa conférence était axée sur les procédés techniques (les principaux procédés, les marques et inscriptions…) et les questions de productions, abondamment illustrée par des images choisies par l’historien de l’art et projetées sur écran.
« L’estampe est à l’image de ce que l’imprimerie est au texte… » dira Philippe Piguet en parlant de la spécificité de cette technique (impression en creux, à-plat). Il a tenté de démontrer, en entrant dans l’univers privé des artistes, comment l’estampe peut être un vecteur intéressant, servir de modèle et comment un artiste peut décliner toute une série d’estampes. Dans la galerie de l’IFM, sont exposées les estampes de Serge Constantin. Un bel héritage qui ne cesse de s’enrichir avec les réflexions sur les gravures de grands maîtres.
L’estampe est vivante, en mouvement comme on peut le voir actuellement à la galerie de l’IFM. Des estampes expressives, en à-plats francs sur la couleur ou le noir et blanc. Le style est synthétique, les thèmes singuliers : on y voit des nus, des chats, des poissons, des fleurs, des oiseaux, quelques paysages et illustrations textuelles, des scènes marquantes relevant d’un imaginaire polymorphe.
Le projet plastique de Serge Constantin s’invente sur plusieurs supports. Les estampes de l’artiste présentées à l’Institut français de Maurice nous rappellent combien la vision de l’artiste est multiple, singulière, populaire, intime. Une oeuvre sans détour, faisant des tableaux de notre vie. La presse à bras de Serge Constantin est toujours là dans sa maison de Belle-Etoile, installée au milieu des années 1960. En 1966, après un apprentissage à l’étranger il est revenu à Maurice avec une série d’estampes. Son entourage l’a même encouragé à les exposer.
« Dès lors, ayant le matériel nécessaire à portée de main, l’artiste ne cessa jamais de décliner son travail à l’aune de la gravure sur cuivre ou de la lithographie, voire de la sérigraphie, tout en même temps qu’il prenait plaisir à l’exercice du monotype… Des chats, des poissons, des fleurs, des oiseaux, des nus, quelques paysages et illustrations textuelles, l’oeuvre estampée de Serge Constantin traite de tous les thèmes qui parcourent son oeuvre peinte et dessinée… » écrit le commissaire d’exposition Philippe Piguet.
C’est dire à quel point Serge Constantin a développé l’art de l’estampe avec une vision forte, graphique. Il offre au regard une palette d’émotions, l’humanité vue par un artiste visionnaire hors-norme.
Exposition en cours à l’IFM, Rose-Hill. Jeudi 31 août 2017 : Apprendre la gravure avec  Khalid Nazroo, en marge de l’exposition sur les estampes de Serge Constantin à l’IFM.

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