MY POP-UP STORE : Offrir une visibilité à la création mauricienne

Après s’être installé dans les principaux centres commerciaux de l’île, My Pop-up Store (magasin éphémère) établira bientôt ses quartiers dans un premier hôtel. L’occasion pour Elizabeth de Marcy Chelin, l’organisatrice de la boutique éphémère, de faire connaître les travaux de ses créateurs à plus grande échelle.
Donner aux créateurs et artisans une visibilité supplémentaire en leur offrant un nouvel espace expo, montrer le savoir-faire mauricien à ceux qui n’y ont pas forcément accès et encourager l’achat du « Made in Mauritius », avoir la possibilité d’être évalués sur le marché international, et acquérir de nouveaux clients… Tel sont les objectifs de My Pop up Store qui passe à une autre étape, celle de s’installer dans les hôtels. « Nous avons déjà ouvert des magasin dans un certain nombre de centres commerciaux. Pour innover, nous voulons ouvrir le magasin éphémère My pop Up store dans les hôtels et le premier hôtel à nous accueillir est le Shangri-La’s Touessrok. C’est pour donner aux étrangers l’accès à la création locale, leur apporter le « must-have » de la création mauricienne, leur montrer le savoir-faire mauricien qui est digne du standard international, et qui reste très proche de la mode et des tendances actuelles. De leur côté, les créateurs auront la possibilité de tester de nouveaux produits, de voir si ça marche », nous dit Elizabeth de Marcy-Chelin, l’organisatrice de My Pop-up Store qui opère depuis 2012.
Avec 200 entités exposées à ce jour, c’est un grand nombre de créateurs qui bénéficieront de ce nouveau coup de projecteur. « L’idée, dit-elle, est de donner plus de visibilité aux créateurs mauriciens et véhiculer leur savoir-faire à un public plus large. Le concept du pop-up store n’est pas nouveau. Ces boutiques fleurissent partout dans le monde. Elles sont visibles depuis les années 1970 », dit-elle. À Maurice, la démarche est initiée par Elizabeth De Marcy Chelin, séduite par le concept qu’elle découvre en France. Le premier pop-up store mauricien voit le jour en septembre 2012 au Ruisseau Créole avec une douzaine de créateurs. D’autres magasins temporaires vont aussi s’installer dans divers centres commerciaux : à Bagatelle, aux Arcades Currimjee, à Grand-Baie-La-Croisette, au Caudan.
C’est en 2012, de retour à Maurice après huit années passées en France, où elle a fait ses études à l’école des Beaux-Arts et travaillé à Montpellier — elle était intervenante en arts plastiques en lycée/collège et formatrice à la Chambre de commerce de Nîmes en visual Merchandising, conception d’espaces commerciaux et événementiels — qu’elle décide de tenter une première expérience en ouvrant un premier pop-up store. En ouvrant cette boutique éphémère, la Mauricienne âgée de 32 ans, créatrice de la marque d’accessoires de mode « Bab and the Queen » veut offrir une vitrine temporaire aux créateurs tout en mettant en avant la créativité de ces derniers et son sens de l’organisation.  « Avec les boutiques éphémères, on a la possibilité de changer de cadre, de thème, de créateurs, de concept. La boutique éphémère a une capacité de se réinventer selon le lieu où elle sera implantée », dit la détentrice d’une licence en arts plastiques.
Tendre toujours à l’innovation
Chaque deux mois, elle installera une boutique éphémère dans un des centres commerciaux de l’île. La 11e et toute dernière édition s’est tenue récemment pendant deux mois au Trianon Shopping Park. Bijoux, créations textiles, arts de la table, bougies, déco, des créateurs ont pu exposer et vendre leurs produits. Au total, ce sont 200 créateurs qui ont jusqu’à l’heure bénéficié de ce coup de projecteur. La plupart des créateurs qui travaillent chez eux ont rarement l’occasion de présenter eux-mêmes leurs créations.
Parmi les créateurs ayant participé aux différentes éditions, on y trouve la talentueuse Orlane Lacaze (Isloom) avec ses créations en macramé, ses attrape-rêves sur différents supports. « Pour que ça dure, il ne faut pas rester sur ses acquis, et Orlane est de ceux qui innovent », nous dit Elizabeth. Des créatrices comme Catherine de Coriolis  (« Cats Déco ») sont très attentives aux mouvements  de la mode. Ses créations textiles — vêtements, accessoires, sacs à main, ceintures, colliers — sont parmi les plus appréciées. My Pop Up Store propose de nombreuses pièces uniques, exclusives.
La boutique éphémère a accueilli des créateurs talentueux comme Saskia P, une styliste ayant fait des études en Italie, Deena A (qui a présenté sa première collection), la marque « Brune et Blonde », Le dernier Comptoir, The body bar by Infusion (savon artisanal), Tao Craft (bijoux) Indiz (bijoux), Glowin Spirit (bougies).
Tous les créateurs sont sélectionnés par Elizabeth De Marcy Chelin, elle-même, selon plusieurs critères. « Les critères se sont affinés avec le temps. Le rapport esthétique est important, il doit être en relation avec notre époque, pas du « has been ». La rareté est importante, la qualité, l’originalité. Par exemple, avoir une petite touche funky, rigolote, colorée. Le prix est aussi à prendre en considération », dit-elle.
Le concept attire le public. Par exemple, au Trianon Shopping Park, l’espace accueille une cinquantaine de visiteurs et acheteurs par jour. Ils font gagner un temps précieux au créateur. « Le magasin éphémère est l’intermédiaire entre le « craft market » et la boutique pérenne. Elle offre de la visibilité et permet de se faire connaître, tester un marché et lancer un produit, développer les ventes, la clientèle. En lançant une petite production auprès du public, le créateur peut mieux identifier sa clientèle. « Avec un loyer de Rs 4000 par mois, le créateur a accès à un local customisé, peint et aménagé avec soin, un système de carte bleue, tout le service d’une boutique fonctionnelle et My pop UP store prend ensuite 20% sur les ventes. De nombreux avantages pour les exposants et une opération rentable pour le détenteur de la boutique éphémère », nous dit Elizabeth.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -