Palpitations : Que faire quand le cœur bat fort ?

Il nous est arrivé à beaucoup, une fois ou l’autre, de ressentir cette inquiétante sensation d’un cœur qui s’emballe ou bat anormalement fort. C’est ce qu’on appelle des palpitations cardiaques, liées le plus souvent au stress, à l’émotion (comme lors des premiers instants d’une relation amoureuse) ou aux excitants, comme la caféine, ou même en raison d’une grossesse ou de la ménopause.

- Publicité -

Ressentir des palpitations devant un film d’horreur ou après avoir monté des escaliers quatre à quatre, c’est normal ! Le rythme des battements du cœur s’accélère en fonction des circonstances. Si votre cœur s’accélère ou bat de manière irrégulière, ces palpitations sont ainsi, en général, sans gravité. Cependant, elles peuvent être désagréables ou faire peur. Si le cœur se met à battre rapidement ou à ralentir sans raison apparente, une consultation est conseillée. Car les palpitations peuvent aussi mettre en évidence une maladie, cardiaque ou non. C’est pourquoi il est recommandé de consulter un médecin lorsqu’elles deviennent fréquentes et régulières. Explications.

Au repos, le cœur a un rythme de 60 à 80 battements par minute
Le mot palpitation correspond à la perception anormale des battements cardiaques. En temps normal, ceux-ci ne sont pas ressentis. C’est pourquoi, avoir le cœur qui bat trop vite est souvent source d’inquiétude. Il faut savoir qu’au repos, le cœur a un rythme de 60 à 80 battements par minute. Ces mouvements se produisent grâce à un système électrique automatique qui entraîne la contraction des oreillettes, puis des ventricules. Le cœur est également placé sous le contrôle du système nerveux, qui accélère le rythme cardiaque au cours d’un effort ou en cas d’émotion forte, ou le ralentit en phase de relaxation.
Les palpitations – qui peuvent prendre différentes formes : sensation de ratés du cœur, de battements cardiaques manquants, trop rapides, ou encore irréguliers – peuvent se traduire par la sensation de coups dans la poitrine ou celle de battements du cœur plus forts que d’ordinaire à l’intérieur du thorax. Les palpitations, brèves ou prolongées, selon les causes, peuvent survenir à tout moment de la journée, au réveil comme au coucher, debout ou en position allongée, en état de fatigue ou pas.

Les causes organiques et non-organiques
Se caractérisant par des battements du cœur anormalement irréguliers, les palpitations, généralement ressenties au niveau de la cage thoracique, peuvent également s’étendre à la gorge et au cou. Elles sont parfois accompagnées de douleurs thoraciques, d’un essoufflement, d’une sensation de malaise, de sueurs ou d’angoisse. Dans la plupart des cas, les palpitations cardiaques sont inoffensives et ne sont pas le signe d’un problème grave ; elles peuvent simplement faire suite à un effort physique, une émotion ou une bouffée d’angoisse.

En effet, il existe deux grands types de causes de palpitations : celles qui sont organiques (c’est-à-dire dûes à un problème d’organe) et celles qui sont non organiques. Dans les causes non organiques, on retrouve l’anxiété, le stress ou les accès de panique. Les émotions intenses – comme l’amour qui provoque différentes sensations dans notre corps, en particulier des palpitations intenses au niveau de la poitrine lorsque l’on est en présence de l’être aimé – peuvent, en effet, être à l’origine de troubles du rythme cardiaque, tout comme la colère et la peur. Dans ces cas, les glandes surrénales secrètent des substances qui augmentent le rythme cardiaque. La caféine (qui stimule le système nerveux central), le tabac, le sport, la chaleur, la ménopause chez la femme ou encore certains médicaments peuvent engendrer des palpitations.

La grossesse également augmente les risques d’apparition de palpitations cardiaques, car lors d’une grossesse, le volume sanguin de la femme enceinte augmente afin de soutenir la croissance du fœtus. De ce fait, l’organisme réalise un effort supplémentaire pour faire fonctionner la circulation sanguine, ce qui peut déclencher des palpitations cardiaques. Mieux vaut consulter son médecin traitant en cas de battements cardiaques anormaux pendant cette période. Ils peuvent être liés à un autre problème de santé qui pourrait mettre en danger la vie de la future mère et du fœtus.

Comme indiqué plus haut, habituellement, le cœur réalise entre  60 et 80 battements par minute. Lors de palpitations, ce chiffre se situe au-delà de 100. Il peut s’agir de tachycardie (des battements cardiaques rapides et réguliers) ou d’extrasystoles (des battements cardiaques anormaux accompagnés d’une sensation d’arrêt ou de battements ratés.)
Si les palpitations peuvent révéler un changement du rythme cardiaque, comme c’est aussi le cas des fois lors d’un épisode de fièvre, d’une déshydratation, d’un syndrome d’apnées du sommeil, ce symptôme reste, dans la majorité des cas, bénin. Toutefois, les palpitations peuvent dans certains cas traduire l’existence d’un trouble du rythme cardiaque. On parle, alors, de causes organiques. Parmi, on retrouve :

– L’anémie, c’est-à-dire le manque d’hémoglobine qui, du fait de la réduction du transport de l’oxygène dans le sang, fait que le cœur s’accélérera pour compenser.
– L’hyperthyroïdie, car les hormones thyroïdiennes influencent la façon dont le cœur se contracte.
– L’hypertension artérielle, qui fait subir une pression élevée aux vaisseaux sanguins en permanence et oblige le cœur à pomper plus rapidement, ce qui peut être à l’origine de palpitations. L’arythmie cardiaque qu’on appelle aussi la fibrillation auriculaire, augmente le rythme cardiaque et entraînerait une contraction irrégulière de celui-ci.

Quand faut-il s’inquiéter ?
Ces irrégularités présentent des risques pour la santé, car elle peuvent entraîner d’autres complications cardiaques. Ainsi, si les palpitations isolées, sans autre symptôme, représentent rarement une urgence, en revanche, les palpitations associées à un essoufflement, une douleur dans la poitrine, un malaise ou une perte de connaissance doivent faire l’objet d’une consultation urgence. L’élément principal est d’obtenir un enregistrement du rythme du cœur, appelé électrocardiogramme (ECG) au moment de l’épisode pour avoir un diagnostic précis et certain (et ainsi pouvoir proposer la prise en charge adaptée). Seule la pratique d’un ECG permet de confirmer ou d’infirmer la présence de pathologie cardiaque sous-jacente ou de trouble du rythme avéré. Selon le diagnostic, d’autres examens peuvent être envisagés, comme une échographie du cœur pour savoir s’il existe une maladie cardiaque sous-jacente ou non, ou une prise de sang pour rechercher des problèmes de glande thyroïde, par exemple.

Les trois-quarts des cas de palpitations se résolvent d’elles-mêmes. Mais si l’inquiétude persiste, le patient peut se tourner vers l’homéopathie, la sophrologie ou le yoga, afin de se relaxer et ainsi ralentir son rythme cardiaque. Ces techniques de gestion du stress ne fonctionnent, toutefois, pas pour tout le monde. On peut aussi prescrire, surtout chez les personnes âgées, des anxiolytiques qui réduisent l’anxiété. Mais il n’empêche que le meilleur traitement contre le stress, c’est le sport. Avant d’en venir au traitement médicamenteux, le mieux reste d’améliorer son hygiène de vie. Il faut modérer la consommation d’excitants, adopter un mode de vie moins stressant, lutter contre la sédentarité et réduire le tabagisme qui sont des facteurs de risques de maladies cardiovasculaires.

Que faire en cas de palpitations ?
Lorsque les palpitations surviennent, il faut avant tout s’asseoir et respirer régulièrement pendant quelques minutes, essayer de ne pas s’énerver ni angoisser, penser à prendre son pouls et contacter, si besoin est, son médecin. Même si les palpitations surviennent pour la première fois, sans cause apparente, il est conseillé de consulter un médecin rapidement pour faire le point.


Les signes qui doivent vous alerter

– Si les palpitations surviennent et s’accentuent à l’effort.
– Si vous souffrez de problèmes cardiaques avérés.
– Si un ou plusieurs membres de votre famille ont fait une mort subite.
– Si vos palpitations s’accompagnent de syncopes.
– Si vos palpitations s’accompagnent d’un essoufflement majeur, voire de douleurs thoraciques.
– Dans ces cas, il faut avoir un avis médical en urgence, car il faudra au moins un électrocardiogramme, voire un bilan sanguin.


Comment les éviter ?
Certains types de palpitations peuvent être prévenus avec des conseils très simples :
– Évitez les excitants comme l’alcool, le café et le thé.
– Arrêtez de fumer car le tabagisme peut représenter un facteur de risques d’apparition de troubles du rythme cardiaque.
– Pratiquez une activité physique régulière, la méditation ou la relaxation, qui permet de diminuer le stress, facteur de risque important de la survenue de palpitations bénignes.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -