Paroles de laborantins

C’est qui le dindon de la farce ? Celui qui, avec trop de précipitation, s’est jeté dans un coup de poker et a perdu dan bwa ek dan lakour. De quoi être bien emmerdé, maintenant que se profile une longue traversée du désert (à moins d’un énième warming up entre hommes de parole avides de pouvoir). Le dindon perd aussi tout crédit, sauf aux yeux de suiveurs aveugles. Quel crédit accorder à des paroles qui sonnent plus faux que jamais aux oreilles indignées par tant d’espoir sans lendemain ?
La mayonnaise n’a pas pris entre Navin et Paul. La chemistry entre les deux scientifiques est une expérience piteusement ratée, malgré les atomes crochus qui les rapprochaient secrètement depuis le mois de janvier. Datation avancée par ceux scrutant les réactions des agents actifs de cette chimie. Une expérimentation obsessionnelle en quête d’une winning formula, comme d’un Graal suprême.
Je veux croire que la démocratie sorte gagnante dans toutes ces histoires de tentatives d’accaparement pouvoiriste sur fond de bidouillage constitutionnel. L’on n’a pas eu besoin d’attendre qu’une majorité de trois quarts sceptique désigne un calife, flanqué d’un vizir voulant devenir calife à la place du calife. Mais de calife, nous n’en avons point besoin. Ce dont nous avons besoin pour le moment, c’est d’une reconnaissance en tant que nation unie.
Mauvais moves et tribulations de tribu ont presque occulté la réforme électorale et cette sombre affaire de Best Loser System. La vermine communalo-scientifique grouille toujours, et ne semble pas prête à débarrasser le plancher. C’est que ça arrange bien les affaires de nos amis politiques de repêcher des députés dans la marre des éjectés. Et ne voilà-t-il pas que Navin himself (grand rassembleur devant l’Éternel) décrète un statu quo digne de ceux qui reculent pour mieux piler sur place. Mais sait-on jamais ce que ce prestidigitateur peut sortir de son chapeau…
Le gentleman à la Rolls laisse entendre que les candidats aux prochaines élections seront toujours dans l’obligation de décliner leur appartenance ethnique lors du dépôt de candidatures. N’en déplaise aux Nations unies !
Un procès sera entendu à ce propos en Cour suprême, le 8 mai. Le drame est que les discussions devant déboucher sur un White Paper sur cette fameuse réforme n’ont jamais abouti et ont été grandement parasitées par des koz koze de deuxième République. Comprenez : accaparement du pouvoir.
Ça ressemble à un bras d’honneur !

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