SOCIÉTÉ : Acte de vandalisme dans le Sud, Week-end sous tension

À ce jour, neuf auteurs présumés, dont un policier et un douanier, ont été arrêtés dans l’affaire liée à la profanation du temple Amma Tookay Kovil de Camp Diable, survenue dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 septembre. Ils ont été placés en détention à Alcatraz avant d’être présentés au tribunal de Souillac sous différents chefs d’accusation.
Suite à ces événements, l’intervention du Premier ministre a été des plus fermes : “Je ne vais tolérer aucun dérapage. Les actions qui s’imposent seront prises et ce sera sans pitié. Nous sommes un État de droit et la loi sera appliquée dans toute sa rigueur.” De son côté, la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, a reçu le Conseil des Religions et a déclaré : “Nous devons nous assurer de minimiser ces incidents parce que la loi est là pour prendre les actions nécessaires. En tant que patriote, en tant que Mauricien, nous devons nous assurer que nous continuions dans le dialogue avec notre voisin afin de préserver le tissu social.”
Dans le sillage de cet acte de vandalisme, les hommes du Central Investigation Department ont effectué plusieurs sorties à la recherche d’internautes qui ont posté des commentaires à caractère incendiaire sur le réseau social Facebook. À ce propos, SAJ a précisé que “ceux qui postent des photos et des commentaires incendiaires sont prévenus. Ils seront déférés devant la justice”. Après que plusieurs pages ont été passées au crible, pas moins d’une dizaine de personnes ont été arrêtées. Ils ont passé la nuit en cellule policière avant d’être traduits en cour de Port-Louis, le mardi 8 septembre. Par ailleurs, la Cyber Crime Unit du Central CID et l’ICTA ont été mis en état d’alerte pour traquer et appréhender ceux qui alimenteraient les réseaux sociaux avec du “matériel de propagande susceptible d’attiser la sédition et la haine raciale”.
Une démonstration de force était visible dans toute l’île lundi, avec notamment différentes unités qui étaient réparties sur le terrain pour des patrouilles dans les zones sensibles. Des barrages routiers ont également été dressés à des endroits stratégiques. Le concours d’un hélicoptère de police a également été sollicité pour des patrouilles aériennes. Le PM a tenu à mettre en garde ceux qui “veulent déstabiliser le gouvernement. Ils oublient que je détiens une majorité et que je peux facilement décréter l’état d’urgence. Et je saurai m’occuper d’eux”.
Pour rappel, c’est à la police de Camp Diable, tôt samedi matin, que le premier cas de profanation de lieux de culte a été rapporté par le président de l’Amma Tookay Kovil, Dana Chengen. Après ce premier cas de vandalisme, la tension est montée d’un cran dans les villages avoisinants du Sud, avec une quinzaine de cas rapportés à la police entre samedi soir et dimanche. Le Père Goupille, président du Conseil des Religions estime que “la paix est comme une plante endémique. Nous l’avons reçue des générations passées. On doit l’entretenir, la préserver, l’arroser, la mettre au soleil. Autrement, elle risque de disparaître”.
 
Alarme, citoyens !
Ceux qui ont vandalisé des lieux de culte et riposté dans le sud ont faiilli réveillé un feu latent qui aurait pu mener à une explosion encore plus grave. Mais c’était sans compter avec la prompte réaction des autorités à différents niveaux et surtout avec le bon sens des Mauriciens qui, de manière générale, ont traversé le cap de l’intolérance et de la bêtise depuis longtemps. L’on peut comprendre que la profanation des lieux de culte éveille des passions et la colère puisque l’action touche délibérément au sacré. Mais il y a surtout lieu de comprendre que les réactions non réfléchies aux actes de provocation ne pourront que compléter les tristes desseins des esprits tordus qui ne sont bons qu’à croupir à Alcatraz.
Les incidents nous rappellent une réalité sur laquelle nous fermons trop souvent les yeux. Les “pyromanes” sont parmi nous. Ils rodent, guettent nos actions avec leurs petits yeux mesquins et attendent le moment propice pour faire brûler les grandes valeurs sur lesquelles reposent notre pays et les libertés dont nous jouissons tous. Leurs motivations échappent à la plupart d’entre nous. Mais elles ne peuvent qu’être mesquines, idiotes et parfois même intéressées.
Il n’y a jamais de fumée sans feu. La formule est des plus banales, mais elle souligne qu’il y a lieu d’aller au plus profond des choses pour tenter de comprendre comment et pourquoi des individus, qui ont profité de l’espace de liberté et de respect du pays et de son pluralisme pour grandir et s’épanouir, seraient disposés à tout voir partir en cendres. Les exemples provenant de notre passé commun et les tristes histoires qui font l’actualité dans le monde n’ont pas été suffisamment clairs pour ceux qui croient que les souffrances engendrées par l’intolérance s’arrêtent devant certaines portes.
Le gouvernement a décidé de réagir avec sévérité. Les suspects ont été arrêtés, ceux qui alimentent la braise sur les réseaux sociaux sont traqués et traînés devant la justice. La police veille, SAJ menace d’imposer l’état d’urgence. Une fois ce brasier éteint, il sera nécessaire que la sévérité reste de mise face aux habitual criminals qui continueront, eux, à verser de l’essence sur le foyer pour le garder allumé. Trop d’hypocrisie a protégé ceux-là, qui sévissent en toute impunité au sein des partis politiques, des associations dites socioculturelles et autres groupuscules aux motivations clairement affichées. Eux aussi méritent bien d’aller se faire rafraîchir l’esprit à Alcatraz.
Leurs sombres projets pour Maurice ne correspondent pas aux ambitions de nous autres, qui préférons de loin l’air frais que nous partageons sans modération. Mais nous ne devons pas nous endormir au soleil. La vigilance est de mise contre ceux qui voudront encore profaner notre mère Patrie.
 
PROPOS INCENDIAIRES SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX : Les suspects risquent la prison à vie
Après l’attaque des lieux de culte dans le sud, des propos incendiaires sont apparu sur les réseaux sociaux. Le lundi 7 septembre, une personne a été présentée en Cour où une charge de Steering Up Civil War, sous la section 62 du Criminal Code, a été retenue contre elle. Pour cette charge, le suspect risque la prison à vie ou une peine n’excédant pas 60 ans. Il sera également poursuivi pour Breach of ICTA Act, section 46h, pour laquelle il risque un maximum de cinq ans de prison et une amende n’excédant pas Rs 1 million.
 
FESTIVAL : Kaz’Out cherche des volontaires
Les choses s’activent en marge du Kaz’Out Musik Festival qu’organise Lively Up du 7 au 8 novembre au Château Labourdonnais. De la musique, de la cuisine, des ateliers ludiques et éducatifs dans un espace de rencontres autour de la culture : l’événement sera unique.
Dans ce cadre, l’organisation cherche des volontaires et lance cet appel : “Tu es sérieux sans te prendre trop au sérieux ? Tu es enthousiaste et dynamique ? Tu aimes la musique et les gens ? Tu as envie de participer à l’organisation d’un festival de musique ? Alors, tu as le profil idéal pour devenir un bénévole du Kaz’Out Musik Festival.”;
Les personnes intéressées sont priées de se référer à la fiche “Participez au Kaz-Out”, dans l’onglet “News” du site www.kaz-out.com. Plus d’infos : 58-27-65-33.
 
CONCERT : Eric Triton au Saxo Shisha
Après sa tournée en Europe, Triton est de retour sur la scène locale. Le grand Eric prend sa guitare et ses tubes pour se produire à Flic en Flac. Le dimanche 13 septembre, il sera au Shisha Bar à partir de 21h. L’entrée est gratuite.
 
CONCERT : Fusional Mind au Kenzi
Cela faisait un bout de temps que l’on n’avait entendu la bande à Steeve Laridan. Mais le groupe de La Gaulette ne s’est pas tu. Pour preuve, Fusional Mind sera dans le Jardin du Kenzi Club de Flic en Flac, le dimanche 20 septembre à partir de 17h30. L’entrée a été fixée à Rs 150.
 
12 SEPTEMBRE : Alchemia au Théâtre Serge Constantin
Le duo est recommandé par Zulu et c’est aussi notre autre Coup de Coeur de l’année. Alchemia propose une création musicale unique qui mélange les genres musicaux à des influences orientales, électroniques et mystiques. Warriors of Light, un de titres de son album Mandala, cartonne en ce moment dans plusieurs boîtes du monde. Alchemia a d’ailleurs signé chez Universal UK.
Le duo sera sur la scène du Théâtre Serge Constantin, le samedi 12 septembre à 20h. Les billets sont en vente à Rs 250. Info : 59-10-05-41.
 
CONCERT : Koze Fam 2 annoncé pour le 7 novembre
Linzy Bacbotte, Nancy Dérougère, Caroline Jodun et Sandra Mayotte se partagent la même scène. Le 7 novembre, ces divas de la musique mauricienne resplendiront dans un show qui promet sur la scène du J&J Auditorium de Phoenix. Chacune reprendra ses propres chansons et des titres uniront les chanteuses à plusieurs moments.
Cette deuxième édition de Koze Fam se fera dans l’esprit du premier, qui avait remporté un succès phénoménal l’année dernière. Ce concert, joué à guichets fermés, avait été à la hauteur des attentes. Les billets avaient été épuisés trois semaines avant l’événement.
Les billets sont déjà en vente à travers le Rezo Otayo à Rs 400, Rs 500 et Rs 600. Des billets VIP sont aussi prévus.

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