SPES : Les fibres naturelles pour un environnement sain

L’interdiction des sacs en plastique à Maurice est en vigueur depuis le mois dernier. Très vite, des sacs en papier ou en tissu ont remplacé ces sacs qui nous facilitaient quotidiennement la vie. En plus des sacs en papier, il existe aussi d’autres alternatives aussi écologiques et soucieuses de l’environnement. À la rue Labourdonnais à Quatre-Bornes, l’ONG Société pour la Promotion des Entreprises Spécialisées (SPES) travaille depuis des années sur le recyclage des plantes utilisées dans la fabrication de divers objets. Cette ONG, qui oeuvre à promouvoir l’artisanat à Maurice et à la formation des artisans, propose des sacs écologiques fabriqués à partir de fibres naturelles et ornés de motifs colorés s’inspirant du paysage mauricien.
Peu coûteux et facile d’utilisation, le sac plastique a fait longtemps partie de notre quotidien. Mais les produits toxiques dont il est composé sont nuisibles pour l’homme et a poussé les autorités à interdire leur utilisation depuis janvier dernier. Puisque la distribution de sacs plastique aux caisses des supermarchés est interdite, et que vous voulez contribuer à la protection de l’environnement, pourquoi ne pas apprendre à réaliser soi-même ses propres sacs réutilisables ? Et si voulez vivre de façon totalement écologique, pourquoi ne pas utiliser des fibres naturelles ?
Chez SPES à Quatre-Bornes — à côté de Notre-Dame du Grand Pouvoir — les sacs écologiques sont produits de manière artisanale avec 100% de fibres extraites de plantes. Ici, on apprend à tisser des paniers et autres objets à l’aide de 21 fibres. Parmi ces plantes, citons l’Aloès Malgache, l’Agapanthus (Novembrier), le Vétiver, la canne à sucre, le Christophine (brèdes chouchou), les feuilles de canne, le Vacoas, l’Indigo, le Papyrus, les feuilles de bananiers, le “fatac”, la Sansevieria (Langue de Belle mère), le Bambou, le cocotier, entre autres. En plus des paniers, des sacs en coton viennenet aggrandir la collection. Ceux-ci sont réalisés avec de la teinture végétale. Pour obtenir du jaune, le curcuma ou le safran, épices communes à Maurice, sont utilisés. D’autres utilisent la teinture bleutée de l’indigotier. Présent sur la côte ouest, mais aussi dans des régions comme Rivière-Noire, Magenta et Port-Louis, l’indigotier produit une teinture bleutée profonde, bien qu’il n’y ait aucune présence de cette couleur dans cette plante. Les motifs sont créés en utilisant la technique de tye & dye.

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