STEPHAN GÉBERT AU MGI : A Voice breaks free

Guichets fermés pour un premier concert solo, faut croire que Stephan Gébert avait déjà convaincu depuis longtemps. Sans doute fallait-il encore qu’il y ait une forme de reconnaissance autour de ce chanteur présent sur la scène musicale depuis une vingtaine d’années et que l’on aura plus ou (davantage) moins apprécié à sa juste valeur. Le concert donné au MGI samedi a été une juste revanche pour cet artiste qui mérite largement toute la confiance placée en lui par Jacques Maunick, l’équipe qui l’a accompagné dans cette extraordinaire aventure et le public qui a suivi.
Il  n’est pourtant pas un fait ordinaire que de voir le public mauricien payer le billet d’entrée et se déplacer en si grand nombre pour un concert de reprises. Baptisé A Voice, l’événement ne trompait pas sur la marchandise en promettant une balade à travers les tubes avec pour trait d’union une voix capable de voguer entre les genres et les périodes avec le même flux d’énergie et le même feeling. C’est ainsi que l’on emmène Frank Sinatra (I’ve Got you Under My Skin  – 1956) à rejoindre Daft Punk (Get Lucky – 2013) après une belle randonnée musicale de Boogie Wonderland (1979) – Earth, Wind and Fire – à Blurred Lines  (2013) de Robin Thicke en passant par Santana, Grégory Lemarchal, Josh Groban, Bon Jovi, Coldplay, Spandau Ballet, Robbie Williams, James Brown, David Bowie, Bob Marley, The Police, Andrea Bocelli, Bruno Mars, Whitney Houston, Michael Jackson, etc.
Il y a effectivement eu de tout cela sur la scène du MGI. Et c’est de fort belle manière que Stephan Gébert a offert ce répertoire à son public tout en parvenant à matérialiser chacune de ces chansons par l’émotion, le groove et à travers le jeu de scène adapté. Moon walk pour Billie Jean, tenue classique le temps de La donna e mobile (où le chanteur a été accompagné par Elvis Simiette et Pierre Baptiste), nous aurons aussi eu droit à de grandes envolées énergiques le temps de Sex Bomb (James Brown), avec le medley Motown de Stevie Wonder ou encore le reggae de Bob Marley en passant par le rock d’Elvis. Stephan Gébert est aussi  de ces showmen capables d’occuper toute la scène de leur présence et à travers leur personnalité.
Le show de Gébert a aussi été une réussite grâce aux musiciens et aux choristes qui se sont associés au chanteur pour cet incroyable défi. Jacques Maunick a raison de fustiger la méconnaissance qui entoure les Famous 9, groupe qui a pourtant bien du mérite. Mais pour des raisons obscures, la formation est gardée loin des projecteurs dans ces shows populaires où l’on accueille tout et n’importe qui selon des considérations avant tout politiques. Soulignons aussi la performance du chanteur Elvis Simiette, une des révélations portées par Stephan Gébert.
Une fois de plus, Jacques Maunick a eu du flair. Après avoir participé au come-back scénique des Revivals il détient désormais une nouvelle carte qui pourrait bien être remise en jeu prochainement.  

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