Avancée majeure contre le cancer : un simple test sanguin suffirait à détecter plus de 50 types de cancers avant que les symptômes apparaissent. Une découverte qui pourrait donc permettre de traiter plus vite la tumeur.
Être capable de détecter un cancer avant même que la maladie ne s’installe et donne ses premiers symptômes, c’est la quête du Graal pour les chercheurs oncologues du monde entier, qui planchent sur ces tests sanguins d’avenir. Jusqu’à présent, les premiers tests mis au point étaient capables de détecter des tumeurs dans le sang de patients dont le cancer était connu. Ce qui constituait déjà une belle avancée, car cette méthode simple et peu invasive pourrait remplacer, à terme, des examens plus longs, coûteux et désagréables pour le malade. Mais des chercheurs sont allés plus loin. Ils ont mis au point un procédé qui pourrait tout changer dans la prise en charge des malades souffrant d’un cancer.
Les oncologues du Memorial Sloan Kettering Cancer Center (MSKCC) à New York ont en effet présenté au congrès de la Société européenne d’oncologie médicale (ESMO), qui se tenait à Paris, des résultats concluants des tests de dépistage sanguin effectués sur 6 621 personnes de plus de 50 ans, sans diagnostic de cancer ni symptômes. Baptisé MCED (pour Multi Cancer Early Detection), ce nouveau test a détecté des signes de cancers chez 1,4 % des personnes 6,621 personnes âgées de plus de 50 ans testées qui n’étaient pas connues pour avoir un cancer. La maladie a été confirmée chez 38 % de ceux dont le test était positif. Sur ces 1,4%, 62% n’étaient même pas au courant d’avoir une tumeur. Et sur les 6,290 personnes qui n’avaient pas de cancer, 99,1 % ont bien reçu un résultat négatif au test. L’étude a permis de révéler des cancers du sein, du foie, des poumons, du côlon, mais aussi du sang, du pancréas ou de l’ovaire, des tumeurs souvent détectées tardivement, avec un faible taux de survie.
Principe simple
Le principe est simple : il s’agit d’un prélèvement sanguin détectant la présence d’ADN tumoral circulant dans le sang, identifiant donc l’ensemble des altérations génétiques des cellules cancéreuses. Une fois le test effectué, il faut attendre en moyenne deux mois pour confirmer le diagnostic. Par ailleurs, en plus de détecter la maladie, le test est capable de prédire où se situent les cancers, facilitant et accélérant encore plus le diagnostic.
Cette étude, le premier essai prospectif à montrer qu’un nouveau test peut détecter un cancer chez des patients dont la maladie n’a pas encore été diagnostiquée, est porteur d’espoir notamment pour les malades qui sont atteints de cancer dont le dépistage est impossible (pancréas, intestin grêle, estomac…). “Les résultats constituent une première étape importante pour les tests de détection précoce du cancer car ils ont montré un bon taux de détection pour les personnes atteintes d’un cancer et un excellent taux de spécificité pour celles qui n’en étaient pas atteintes”, explique le Dr Schrag, auteur principal de l’essai. L’objectif de ce dépistage par voie sanguine ne serait pas de diminuer l’incidence du cancer, mais plutôt de réduire la mortalité due au cancer, précise-t-il.
Il ajoute que “cette étude montre qu’il y a de l’espoir à l’horizon pour la détection de cancers qui ne peuvent actuellement pas être dépistés, mais bien sûr, il reste encore beaucoup de travail à faire et, avec l’expérience et des échantillons plus importants, ces tests s’amélioreront ».
Diagnostic précoce
Avec cette nouvelle étude, les chercheurs ont espoir que la détection précoce du cancer permette de traiter plus efficacement et d’ainsi faire diminuer la mortalité liée à la maladie. Ces premiers résultats devront toutefois être confirmés par de nouveaux essais avant d’imaginer que, demain, ces tests puissent être mis sur le marché.
Déployé à grande échelle, ce type de test pourrait être d’autant plus utile qu’il permet de détecter des cancers comme celui du pancréas, de l’intestin grêle ou encore de l’estomac qui ne connaissant pour l’heure pas d’autres possibilités de dépistage. Mais se posera alors la question de la gestion des soins, car des milliers de patients pourraient alors affluer dans les centres de traitement du cancer…
Cancer du sein : ces aliments pourraient diminuer les risques
Les aliments riches en oméga-3 comme les poissons gras et les noix seraient associés à une diminution du risque de cancer du sein autour de la ménopause, avance une nouvelle étude publiée dans le journal scientifique Menopause.
Si certains facteurs de risque, comme les facteurs génétiques, ne sont pas modifiables, notre alimentation semble être une cause sur laquelle nous pouvons agir. Et selon des chercheurs chinois travaillant en collaboration avec la Société Nord-Américaine de la Ménopause (NAMS), une alimentation riche en acide gras de type oméga-3 pourrait diminuer le risque de développer ce cancer.
Pour cette étude, les chercheurs ont récolté les données de santé de 1 589 femmes atteintes d’un cancer du sein et de 1 621 femmes du même âge ne souffrant pas de cancer. Ils ont ensuite demandé à toutes ces participantes de remplir un questionnaire sur leur alimentation. Résultat : une consommation régulière d’aliments riches en oméga-3 était associée à un risque plus faible de cancer du sein, en particulier chez les femmes en surpoids et chez les femmes en préménopause.
Et si les précédentes études semblaient mitigées sur un lien entre oméga-3 et risque de cancer du sein, c’est peut-être parce qu’elles s’intéressaient à des femmes déjà ménopausées, avancent les auteurs qui insistent sur l’importance d’une telle alimentation avant même l’arrivée de la ménopause.
Anchois, crevettes, noix, épinards…
De quels aliments s’agit-il ? Les meilleures sources d’acides gras oméga-3 sont les poissons gras (sardine, maquereau, hareng, anchois, saumon…), l’huile de foie de morue, les fruits de mer (huîtres, moules, crevettes, crabe…), certaines huiles végétales (huile de colza, huile de lin, huile de noix, huile de soja), les fruits à coques (noix, pistaches, noisettes, amandes…) les graines de lin, les avocats, mais aussi les légumes à feuilles comme les épinards, la mâche ou la laitue.
Un tiers du risque lié à l’alimentation
« On sait que le mode de vie (ou le régime alimentaire) peut contribuer à un tiers du risque de cancer du sein » rappelle la Dr Chrisandra Shufelt, présidente de la NAMS, dans un communiqué. Elle conseille donc de favoriser, en plus des aliments sources d’oméga-3, des fruits et légumes, des aliments riches en fibres et des céréales complètes et d’éviter les produits animaux riches en matières grasses.
Adopter ces 3 habitudes après 70 ans fait baisser nettement le risque de cancer !
Pour éloigner le risque de développer un cancer — ou une maladie chronique —, la prévention est clé. Elle consiste en particulier en l’adoption d’un régime alimentaire sain, la pratique d’une activité physique et le suivi régulier de sa santé (glycémie, cholestérol, tests de dépistage de certains cancers…). En agissant de concert, la supplémentation en vitamine D3, en oméga-3 et l’adoption d’une routine d’exercices de musculation contribuent à diminuer grandement le risque de cancer chez les seniors, d’après un nouvel essai publié dans la revue Frontières in Aging.
Une équipe de chercheurs de l’hôpital universitaire de Zurich (Suisse) vient de montrer que combiner trois habitudes après 70 ans – une supplémentation en vitamines D, en oméga-3 et des exercices de musculation – serait associé à une diminution de 61 % du risque de cancers chez les seniors en bonne santé. Chacune des trois composantes de la «recette» a, à elle seule, déjà un impact positif dans la prévention du cancer chez des personnes de plus de 70 ans. Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont suivi pendant trois ans (dans 5 pays européens) plus de 2 150 personnes âgées en moyenne de 75 ans et « modérément actifs physiquement », précisent-ils.
Ils ont réparti les participants en 4 groupes. Le premier devait prendre une forte dose de vitamine D3 (2 000 UI par jour, soit deux fois et demie la quantité recommandée pour les seniors), 1 g d’oméga-3 quotidien et suivre une routine d’exercices de musculation simples à domicile trois fois par semaine. Le deuxième groupe devait prendre la supplémentation en vitamine D3 et oméga-3, sans programme d’activité physique. Le troisième a reçu une supplémentation en vitamine D3 et suivi la routine sportive. Le dernier, enfin, constituait le groupe placebo (aucune supplémentation ni suivi d’activités). Durant la période de suivi, 81 cas de cancer ont été diagnostiqués.
Trois mesures sûres et peu coûteuses
D’après leurs résultats, les participants des trois premiers groupes ont vu leur risque de développer un cancer diminuer. Mais c’est bien le premier groupe, avec l’accumulation des supplémentations et du programme de musculation, qui a bénéficié des résultats les plus impressionnants dans la prévention du cancer, avec une baisse du risque évaluée à 61%.
Les scientifiques rappellent que la vitamine D inhibe la croissance des cellules cancéreuses en régulant plusieurs gènes responsables de la prolifération L’acide gras Omega 3 freine la mutation de cellules normales en cellules cancéreuses. L’exercice physique améliore, lui, les fonctions immunitaires et réduit les inflammations, ce qui peut aussi contribuer à prévenir le cancer. Associer ces trois gestes pourrait donc être une arme efficace pour se préserver des tumeurs, chez les adultes âgés, car elles sont très sûres et peu coûteuses, estime Heike Bischoff-Ferrari, professeure et chercheuse en gériatrie à l’Université de Zurich, citée dans le communiqué. Cependant, des études supplémentaires doivent permettre de vérifier davantage encore le potentiel du traitement préventif combiné et de tenir compte de périodes d’observation prolongées.