Meurtre de Raffick Mauntah : un deuxième suspect arrêté lors de la reconstitution des faits

Une semaine après l’agression mortelle de Raffick Mauntah (62 ans), survenue à Pailles, alors qu’il défendait sa fille contre le suspect Salman Neeamuth, âgé de 26 ans, la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Sud a procédé à un exercice de reconstitution des faits dans la localité. Or, des personnes présentes mardi ont informé les enquêteurs qu’un autre suspect avait également donné des coups de poing à la victime, et qu’il se trouvait dans la foule. Très vite, les enquêteurs ont mis la main sur Vimalen Seeneevassen, âgé de 25 ans, voisin de Salman Neeamuth, qui a tenté de s’enfuir. La police l’a embarqué jusqu’aux Casernes centrales pour un interrogatoire, où il a nié les faits.

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Néanmoins, le jeune homme a été placé en cellule policière dans la soirée de mardi et il était attendu au tribunal de Port-Louis hier pour son inculpation provisoire. Entre-temps, la reconstitution des faits de Salman Neeamuth n’a pas été de tout repos pour l’équipe du surintendant Gérard. D’ailleurs, plusieurs unités de police étaient mobilisées mardi, comme la Special Supporting Unit (SSU), la Divisional Supporting Unit et la police régulière. Avant même l’arrivée du suspect et notant la forte mobilisation policière vers 14h, les habitants de l’endroit étaient au courant que Salman Neeamuth allait revenir sur le lieu du crime.

À son arrivée, une foule hostile a commencé à lancer des jurons à son égard et certains l’ont menacé de mort. « Nou pou touy twa », « larg li ar nou », « to bat vie dimoun », étaient quelques phrases lancées par des individus en colère. La scène s’est déroulée à quelques mètres du domicile du jeune homme. L’exercice a été bouclé très rapidement. À peine le photographe du Scene of Crime Office a-t-il pu prendre des clichés du suspect sur la scène. Comme la foule était menaçante, la police a embarqué Salman Neeamuth jusqu’aux Casernes centrales. La SSU a dispersé la foule en leur faisant comprendre que le suspect était déjà parti.

Raffick Mamode Mauntah a trouvé la mort la semaine dernière, à la suite d’une agression alors qu’il tentait de défendre sa fille après une collision avec un motocycliste. Cette dernière âgée de 29 ans avait percuté un motocycliste de 52 ans alors qu’elle se trouvait dans sa voiture. Le motocycliste a alerté son fils Salman Neeamuth pour le mettre au courant de cet accident. Le jeune homme était excité et voulait agresser la conductrice. Cette dernière a appelé son père qui est venu lui porter secours.

Selon la conductrice, Salman Neeamuth a commencé à frapper son père en lui donnant des coups de poing. Le sexagénaire s’est écroulé au sol. Entre-temps, une foule s’est massée sur le lieu de l’accident et elle a fini par calmer Salman Neeamuth. Le motocycliste a été conduit à l’hôpital Jeetoo par des volontaires, tandis que c’est la police qui a emmené Raffick Mauntah à l’hôpital où un médecin a certifié son décès. L’autopsie a attribué la mort du sexagénaire à une “coronary insufficiency”. Salman Neeamuth a nié s’être acharné sur Raffick Mauntah et avance :« Mo finn bat misie Raffick enn sel kou pwin ». Il fait l’objet d’une accusation provisoire de meurtre.

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