Ombudsperson : « le shelter (La Colombe) n’est pas propice pour la réhabilitation des enfants victimes d’abus »

« Nous n’avons aucune preuve que la shelter manager a frappé l’enfant, mais nous avons constaté que l’environnement du shelter n’est pas propice pour la réhabilitation des enfants victimes d’abus », a fait ressortir  Rita Venkatasawmy de l’Ombudsperson for Children face à la presse le mardi 25 juin, mettant ainsi en lumière les conclusions de l’enquête concernant un cas d’agression alléguée sur un enfant au shelter La Colombe.

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L’enquête a débuté le 10 mai dernier et a pris fin le 10 juin suite à un cas d’agression alléguée sur un enfant par la shelter manager survenu le 9 mai. L’affaire avait fait couler beaucoup d’encre surtout après les nombreuses complaintes émanant de différents shelter à travers l’île ces derniers temps. Suite à cette affaire, le shelter a été transféré dans un autre bâtiment suite aux directives du ministère de l’Égalité des genres et du Bien-être de la famille apprend-on. « Nous avons constaté que l’abri n’était pas en état d’accueillir des enfants« .

Revenant sur les faits, Rita Venkatasawmy relate quelques points : « nous avons interrogé l’enfant ainsi que le médecin traitant. C’est un enfant victime de différentes formes d’abus et qui a des problèmes de santé mentaux. Nous avons décelé plusieurs incohérences dans ses propos. Il est aussi patient à l’hôpital Brown Sequard et nous n’avons pas pu compter uniquement sur ses propos », a-t-elle ajouté.

L’enquêteur Bawamia est catégorique : « l’enquête est faite de manière impartiale, indépendante, non discriminatoire, et l’intérêt de l’enfant reste au centre. » Selon Rita Venkatasawmy, lors de l’enquête, au niveau des témoins, des enfants présents, nombreux ont changé leurs versions au courant de l’enquête.

Lors de cette rencontre elle a profité pour mettre en avant le mécanisme de la National Children Council (NCC) qui reste un problème phare dans la gestion de ces institutions, et dans la foulée, elle déplore les critères de recrutement concernant les shelter managers. « Il faut des personnes avec des expériences certifiées, ou encore ceux ayant des formations en psychologie pour pouvoir travailler avec ces enfants fragiles, et victimes d’abus. La NCC doit revoir son processus et il faut revoir la manière de gérer afin de pouvoir répondre à la demande« , a-t-elle précisé.

Néanmoins, Rita Venkatasawmy salue la nouvelle mesure budgétaire concernant une augmentation du budget pour les familles d’accueil. « C’est lourd de sens, c’est une mesure extrêmement importante ! La place d’un bébé n’est pas dans un shelter et cette mesure vient corriger ce problème », a-t-elle conclu.


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