Budget 2020-2021 : « Nous avons besoin de mesures non-conventionnelles », dit le ministre Padayachy

Le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, s’est prêté à une session de question-réponses ce samedi 6 juin sur le budget 2020-2021. Durant un peu plus d’une heure et demie, le ministre a répondu aux interrogations de la presse sur certaines mesures, annoncées jeudi dernier.

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Ci-dessous, quelques points abordés par le ministre des Finances :

  • Banque Centrale : Le rôle de la Banque Centrale est la stabilité financière. Il a pour objectif de soutenir l’État et trouver l’arbitrage entre la stabilité des prix et le développement économique. Le ministre affirme que la banque centrale préservera l’économie avec l’aide exceptionnelle de l’autorité monétaire. Rappelant également que la contraction économique de juillet 2020 à juin 2021 passera de 7 à 11%.
  • « Nous avons besoin de mesures non conventionnelles dans cette crise », a déclaré le ministre.
  • Abolition de la NPF : Selon le ministre, l’ambition du gouvernement est de faire un système qui est « juste et collectif et apporte plus de justice sociale » afin de diminuer l’inégalité sociale.
  • Paiement de Taxe : Le nouveau système concernant la Contribution Social Généralisées (CSG) est un « engagement solidaire qui n’est pas anticonstitutionnel ». Le ministre demande à ceux qui perçoivent une rémunération élevée de « défendre cette idée ».
  • Logements sociaux : Le ministre affirme qu’il fera de sorte que le projet des 12 000 unités résidentielles au cours des trois prochaines années soit « réalisable ». Avec le soutien du secteur de la construction, il préconisera les compétences locales pour la réalisation de ce projet.
  • Agro-Industrie : Il souhaite redonner l’envie aux jeunes et aux investisseurs de se tourner vers le secteur de l’agro-industrie en temps de crise.
  • Data economics : « C’est le futur. Nous ne pouvons pas toujours attendre et faire comme les autres. Nous devons avoir de l’ambition de le faire nous-même ».
  • Pension : La pension de vieillesse passera à Rs 13 500 à partir de 2023 et à partir de 65 ans.
  • Chômage : La Mauritius Investment Corporation (MIC) aura pour mission d’aider les sociétés dans les secteurs clés. Toutefois, une condition sera primordiale. Aucun licenciement des employés. Pour les PMEs, des schemes seront à leurs disponibilités. « Notre but, c’est de ne pas se retrouver avec un nombre exponentiel de chômeurs ».
  • Air Mauritius : Rs 9 milliards est prévu dans le ‘budget estimates’ pour soutenir Air Mauritius. « Notre ambition est d’avoir toujours une compagnie d’aviation nationale. »
  • Construction : « Ce secteur a un effet multiplicateur sur les autres secteurs de l’économie. Nous voulons des projets mauriciens », a déclaré le ministre des Finances. Il affirme qu’il travaillera autant que possible avec les opérateurs locaux afin de relancer le secteur. Toutefois, les expertises devront être faites par des experts étrangers.
  • Inflation : Selon le ministre, il n’y a pas eu d’augmentation sur la TVA donc pas d’impact sur l’inflation. Il précise que ce n’est pas forcement une bonne chose « car cela peut provoquer une inflation négative. Le Japon subit en ce moment cet effet ».
  • Fronliners : un budget de Rs 300 millions sera déboursé pour une allocation pour tous le personnel médical et les policiers qui ont travaillé pendant la crise de la Covid-19. « Nous n’avons pas de moyens illimités. Il faut un arbitrage ». Il ajoute également que les compagnies privées dont les profits, sont en hausse, doivent avoir une considération particulière pour ceux qui étaient sur le frontline.

Consultez le discours du budget 2020-2021 en intégralité.

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