En marge des discussions au sein de l’opposition en vue de dégager une nouvelle configuration au Parlement, le porte-parole du Ptr, Arvin Boolell, a affirmé hier que « fode pa kree etinsel kot pena ». Il avance qu’il n’y a pas de contentieux entre les partis de l’opposition. « Toutefois, il y a un dialogue, des consultations et des échanges de points de vue. Et en ce qui concerne le Ptr, c’est au bureau politique de trancher en fin de compte », dit-il.
Arvin Boolell dit avoir rencontré Xavier-Luc Duval lundi dernier. « J’ai eu des discussions franches, directes et amicales. À la lumière de notre conversation, j’ai fait comprendre que mes propositions devaient être entérinées par le bureau politique du parti », a-t-il expliqué. Il a également pris note que le leader du MMM, Paul Bérenger, comptait rencontrer Navin Ramgoolam. Le sentiment au sein du parti Travailliste, dit-il, est que « nothing is agreed until everything is agreed ». Cette même formule avait été utilisée par Paul Bérenger la semaine dernière.
Arvin Boolell a affirmé qu’en réalité, le Ptr a, en ce moment, « le plus grand nombre de députés au sein de l’opposition » parlementaire. Il a ainsi rappelé les circonstances dans lesquelles Shakeel Mohamed et lui avaient choisi de quitter leurs fonctions parlementaires. « Le groupe avait alors 13 parlementaires. Aujourd’hui, Abass Mamode est parti et Xavier-Luc Duval m’a fait comprendre qu’il n’avait d’autre choix que d’assumer ses responsabilités de leader de l’opposition. Ce qu’il a très bien assuré. Il a aussi exprimé publiquement qu’il est temps pour lui de créer de l’espace, parce que le PTr a le plus grand nombre de députés. Cela ne nous empêche pas de continuer de travailler ensemble », poursuit-il.
Ce dernier a par ailleurs souligné que le PTr est « d’accord pour fédérer autour d’idées et d’être solidaire des partis de l’opposition pour contrer un régime véreux et qui n’a pas de légitimité ». Il est revenu sur le fait que « le Ptr a son identité propre et son autonomie » et « ne fait partie d’aucun groupe, y compris de l’Entente de l’Espoir ».
Arvin Boolell fait comprendre que le PTr a toujours procédé One Step at a Time. Il ajoute qu’ « en 1993, lorsque le MMM avait quitté le gouvernement, nous avons travaillé ensemble dans l’opposition. C’est seulement en 1994 que nous avons commencé des discussions sérieuses en vue d’une alliance électorale pour les élections générales de 1995. » Il dit ainsi ne voir aucun problème en vue d’un pacte électoral pour les élections municipales en exprimant le souhait que le bon sens doit prévaloir.
Auparavant, Arvin Boolell avait commenté le feu vert de la Cour suprême pour un nouveau décompte de voix obtenues par Jenny Adebiro et Ivan Collendavelloo dans la circonscription No 19 lors des législatives du 7 novembre 2019. Il estime de fait que le commissaire électoral, Irfan Rahman, « devra se plier devant ses obligations ». Il reprend : « Mindful of the fact that public confidence is of paramount importance in the decision process. Le commissaire électoral n’aura d’autre choix que de déposer devant la Cour lorsqu’il sera appelé à le faire par les avocats des candidats dont les droits ont été lésés. »
Arvin Boolell ajoute : « Ce qui est vrai pour les circonscriptions Nos 1, 15 et 19 est aussi vrai pour le No 10. » Pour lui, « il est clair qu’il y a eu marday lors des dernières élections. Les élections ne se sont pas déroulées d’après les dispositions de la loi et n’ont pas été Free and Fair. »
Abordant la question du Covid-19, Arvin Boolell note que « nous sommes en train de sortir de la pandémie ». Il ajoute cependant qu’il faudra songer à créer une Better Normal, tout en insistant sur la nécessité que « la cloche de l’école recommence à sonner ». Il explique : « la rentrée des classes doit être inévitable et le Work From Home doit être derrière nous. » Avant de conclure sur la question en disant que la vaccination des enfants de 5 à 17 ans doit être optionnelle.
Le député Gungabissoon, intervenant à son tour, a fait une sortie contre la vice-Première ministre et ministre de l’Education, Leela Devi Dookhun, qui refuse toujours le dialogue avec les principaux concernés et ignore la souffrance des enfants et des parents.