Débats budgétaires : plaidoyer de Paul Bérenger pour « une politique de vérité »

« Avec la crise du coronavirus, plus que jamais il n’y a qu’une seule politique de viable et de valable. C’est une politique de vérité. Toujours dire la vérité à la population. Ne jamais manipuler les chiffres. Respecter farouchement les faits.

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« Et une vérité, c’est que l’économie était déjà en difficulté avant la crise du coronavirus ».

Intervenant lors des débats budgétaires, ce mardi 16 juin, le député de l’opposition et leader du MMM, Paul Bérenger, s’est dit « inquiet » pour l’avenir de l’île. Notamment en raison de l’état de l’économie.

Il a fait état de la hausse de l’endettement et des prévisions économiques faites par le gouvernement, qui ne se sont jamais réalisées.

Il a, par ailleurs, fait état des tractations avec les réserves de la banque centrale. « Je suis très inquiet de l’avenir et estime que le gouvernement joue avec le feu ».

Le qualificatif de « Balanced Budget » utilisé par le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, pour décrire le Budget 2020/2021 se révèle « dangereusement inexacte », a affirmé Paul Bérenger.

Sans les Rs 60 milliards que la Banque centrale (BoM) a offert au gouvernement, le budget présenterait un déficit « de plus de 15% du GDP », a observé Paul Bérenger. Soulignant que cette transaction n’est « pas mentionnée une seule fois » par le ministre dans son discours budgétaire.

A cet effet, Paul Bérenger a réclamé « une transparence totale » de la BoM au sujet des Rs 60 milliards.

Confusion, menace et scandale.

Paul Bérenger a respectivement qualifié de « mauvais calcule » les espoirs placés dans le secteur de la construction pour une relance. Et de « nulles » les mesures budgétaires présentées pour soutenir le tourisme et le textile.

L’offshore, a-t-il ajouté, se retrouve « directement menacé » par l’inclusion annoncée de Maurice à la Blacklist de l’Union européenne et le « scandale » de St-Louis Gate.

Paul Bérenger devait également faire état des « faveurs exagérées et discriminatoires » accordées aux étrangers et à leurs familles à travers le Budget 2020/2021. Ce qui, selon lui, « démotivent surtout les jeunes ».

S’agissant de l’environnement, les mesures présentées sont « sans ambition », a commenté Paul Bérenger, « alors que les jeunes s’attendaient à un nouveau départ ». Il a espéré que le gouvernement « se rattrape » après « cette occasion ratée ».

Quant aux réformes de la pension, Paul Bérenger a rappelé la promesse faite par Pravind Jugnauth à l’effet que les retraités bénéficieront de Rs 13 500 en 2024. Il a souligné que le présent gouvernement s’est déjà ravisé sur cet engagement. Avant d’ajouter que « la NPF doit être rendue aux salariés qui y ont contribué toute leur vie ».

Lespwar…

Paul Bérenger a parlé d’une « confusion entretenue » autour des promesses de 12 000 logements en trois ans. « Seulement 15% » des maisons qui seront construites iront aux « plus pauvres touchant jusqu’à Rs 10 000 par mois », a-t-il relevé.

Il a regretté que les abris des squatteurs aient été détruits en plein confinement, et ce, avant qu’une enquête ne soit menée pour identifier les « genuine cases ». « Il faut que le gouvernement se rattrape bien vite » sur ce dossier, a-t-il plaidé.

Paul Bérenger s’est aligné à ceux qui réclament qu’un soutien financier soit offert aux « autres frontliners ». Par ailleurs, il devait souligner que le gouvernement a « complètement oublié » Tromelin dans les mesures pour les îles éparses.

« Je crains fort que la relance ne soit pas au rendez-vous », a-t-il conclu. « Je terminerais M. le président en exprimant l’espoir que les choses aillent pour le mieux possible pour l’île Maurice ».

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